Evita Muzic : « Un bon dernier entrainement »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Evita Muzic est encore montée sur le podium du Grand Prix de Chambéry, mais toujours pas sur la plus haute marche (voir classement). "J’ai eu un peu de mal à me mettre dedans car je reviens d’altitude, donc j’avais un peu le cœur dans la boîte à gants, puis ce sont les premières chaleurs. J’ai vu que dans les montées, j’avais des bonnes sensations. Dès que ça embrayait, on se retrouvait vite à pas beaucoup devant". Parmi les meilleures grimpeuses du plateau, la coureuse de FDJ-Suez n’avait que peu d’alliées, notamment quand il s’agissait de faire les efforts pour revenir sur Lore De Schepper, partie dans un numéro solitaire. "Il y avait plus de grosses équipes qu’il y a quelques années mais ça ne courait pas forcément mieux, ça partait une par une mais personne ne voulait rouler. On savait qu’elle était à surveiller avec un bon niveau, qu’il ne fallait pas lui laisser trop de temps mais personne ne voulait rouler sur le plat".

Alors Evita Muzic a préféré utiliser son meilleur terrain. "Dans les montées, j’attaquais et on revenait à 20” mais après, personne ne voulait rouler donc j’ai essayé d’arriver pour la 2e place". Ce marquage était à prévoir. "Il y avait du bon monde aujourd’hui, on ne pouvait pas se permettre de faire n’importe quoi. C’est dommage car on revenait proche, après elle mérite sa victoire car elle est allée la chercher. On aurait aimé avoir une fille en plus sur la course mais c’était compliqué avec les deux fronts. On a fait avec les moyens du bord, chacun a joué un super rôle, et ça reste un podium", préfère-t-elle relativiser. Pourtant, dans le final, une sélection s’était faite en chasse de la Belge. "Il n’y avait qu’un seul kilomètre avant la petite montée donc ça ne s’est pas bien entendu, et puis on savait que c’était déjà fini. Il aurait fallu qu’on rentre en haut de la bosse".

C’est pourquoi Evita Muzic ne s’est pas posé beaucoup de questions au sprint, et n’a pas voulu calculer. "Je savais que sur le papier j’étais plus rapide qu'Erica (Magnaldi), mais après il y avait quand même Cédrine (Kerbaol) qui avait un bon punch. Après on n'arrive pas pour la gagne, donc quand j’ai vu qu’elle avait encore 30” en bas de la descente, j’ai su que c’était mort. Donc j’ai assuré la 2e place". Mission accomplie, avec en prime une belle préparation pour les Ardennaises qui approchent, et la Vuelta. "La bonne nouvelle, c’est que les jambes sont là, dès le retour de l'altitude. Ça fait un bon dernier entraînement, un coup à fond, un coup ça ne roule pas". Peut-être a-t-elle construit ce dimanche une belle série sur les courses WorldTour.

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