Tom Pidcock a évité la photo-finish

Crédit photo Amstel Gold Race

Crédit photo Amstel Gold Race

Peut-être peut-il désormais définitivement tourner la page. Il y a trois ans, Tom Pidcock était passé à côté de la victoire sur l’Amstel Gold Race, battu d’un souffle par Wout van Aert à la photo-finish, sur décision du jury des commissaires. Le Britannique a toujours douté de la véracité de cette décision et n’a jamais totalement digéré ce moment douloureux. Ce dimanche, il n’a laissé à personne le soin de lui contester de trop près le succès sur la Classique néerlandaise et s’est imposé devant Marc Hirschi dans la dernière ligne droite (voir classement). “C’est un drôle de sentiment, j’ai l’impression de remporter cette course pour la deuxième fois”, lâchait-il, taquin, à chaud en zone mixte.

Présenté comme le grand favori de l’épreuve après son énorme début de saison et ses récentes victoires au Tour des Flandres et à Paris-Roubaix, Mathieu Van der Poel n’a pas pesé dans le final. “On savait qu’il y aurait vent de face dans le final, on se doutait que ce serait tactique. Il fallait attaquer au bon moment et être malin. Le plus important était de ne pas faire preuve de trop d’attentisme et ne pas attendre qu’il fasse sa propre course”, expliquait le lauréat en conférence de presse, une petite heure après l’arrivée. “Je crois qu’on était quelques-uns à avoir la même idée d’anticiper. On l’a vu dans le scénario de la course”.

« J’EN AVAIS BESOIN »

Revenu sur l’avant à 29 km de la ligne d’arrivée, Tom Pidcock a un temps pu compter sur le soutien précieux de son expérimenté coéquipier Michal Kwiatkowski, ancien double lauréat de l’épreuve dont, lui aussi, à la photo-finish en 2022 face à un certain Benoît Cosnefroy. “Il a parfaitement travaillé pour moi, comme toute l’équipe. Ensuite, j’ai pu finir le travail et c’est cool qu’il n’y ait pas besoin de photo-finish cette fois”, se marre le coureur d’INEOS Grenadiers.

Ce succès prestigieux est d’autant plus satisfaisant que l’athlète de 24 ans n’a pas connu que des moments heureux ces dernières semaines. Le 1er avril dernier, il était pour rappel tombé lors de la reconnaissance du contre-la-montre inaugural du Tour du Pays Basque et a dû déclarer forfait pour l’épreuve. “J’étais inquiet pendant deux jours mais après les résultats des examens, j’ai compris que ça irait. Après une chute, il faut vite reprendre la compétition alors j’ai décidé d’aller sur Paris-Roubaix (17e). J’en avais besoin même si c’est une course spéciale”. Et visiblement, bien lui en a pris.

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