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Victor Papon : « J’avais limite les larmes qui me montaient »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Encore en N3 l’an passé, sous les couleurs de l’UV Aube, Victor Papon franchit les caps très rapidement. Arrivé au Paris Cycliste Olympique cette saison, en N1, il avait déjà débloqué son compteur à Montaigu, aux Plages Vendéennes. Ce samedi, le coureur de 23 ans a encore coché une case en s’imposant en Coupe de France N1, sur la Gainsbarre (voir classement). Avec la manière en plus. Un temps piégé, les coureurs du PCO ont mis un coup d’accélérateur, pour revenir sur la tête dans le final et envoyer leur fusée vers une victoire acquise en solitaire. Victor Papon est revenu avec DirectVelo sur cette journée qu’il n’est pas près d’oublier.

DirectVelo : Tu t’imposes sur une Coupe de France N1 !
Victor Papon : C'est ma deuxième grosse victoire de la saison. Celle-là en particulier, elle fait encore plus plaisir que la première. La première était assez collective, mais celle-là l'est encore plus parce qu'on a fait un super boulot avec Fabio Do Rego derrière et puis toute l'équipe. Franchement, on a fait un beau travail collectif.

Pourtant, ce n’était pas très bien parti pour le PCO…
En début de course, on s'est retrouvé un peu piégé. On n'était pas dans les coups. On n'était pas dans le groupe de 50 devant. Pour autant, on n'a rien laissé transparaître. L'idée, c'était vraiment d'attendre que les tours se passent. Et on savait que ça allait s'écrémer au fur et à mesure. On a respecté les consignes. On devait rester tranquille. Mais on aurait dû avoir quelqu'un devant. Ensuite, il y a une bosse qui a été montée très, très vite à mi-course par Adrien Garel. Ça a mis tout de suite en file. On est sorti à une petite quinzaine ou vingtaine de coureurs et derrière on a très bien roulé. On s'est bien entendu. On est rentré devant. Sur la fin, ça a encore écrémé et on s'est mis en mode machine, avec l'envie de gagner, l'envie de bien faire. Vu qu'on était assez frais comme on n'avait pas fait beaucoup d'efforts en début de course, on a pu en mettre en fin de course.

Pour finalement se rapprocher du groupe de tête et faire le jump…
Heureusement que Fabio (Do Rego) et Alan (Villemin) roulaient très bien. On était trois coureurs du PCO, mais du coup ça a permis de créer une bonne entente quand même, vu qu'on imposait un bon rythme avec les coureurs de Loudéac qui roulaient bien aussi. À la fin, à 20 kilomètres de l'arrivée, on reprenait groupe après groupe, parce que devant c'était assez morcelé. Finalement, on a réussi à se retrouver à huit devant dans le dernier tour. D'abord, j'ai vu que ça roulait, il devait rester 4 kilomètres. Puis à 2 kilomètres de l'arrivée, ça s'est posé un coup. J'en ai mis une petite.

« ÇA FOUT LA CHAIR DE POULE »

Tu pensais aller au bout ?
Ce n'était pas une grosse attaque et j'ai tout de suite collé la bordure pour ne pas abriter quelqu'un. Je suis parti comme ça. Derrière, ça s'est regardé pour faire l'effort. On avait le surnombre vu qu'on était deux de Paris. Ensuite, je n'avais plus qu'à être focus jusqu'à la fin. À l'arrivée, ce sont vraiment des super sensations. J'avais limite les larmes qui me montaient. Je me suis retourné un petit peu quand même, mais j'ai eu le temps de savourer à la fin. Ça fout la chair de poule, c'est excellent.

Tu arrives bien à coupler travail et compétition…
Ils sont assez flexibles là-dessus, parce que je travaille avec Léo Bouvier qui est cycliste professionnel, pour les selles de vélo sur mesure Debya. Du coup, il arrive à me laisser du temps. Je travaille assez tôt le matin. Je suis assez efficace et comme ça, l'après-midi ça me laisse du temps pour aller m'entraîner.

Léo Bouvier t’a parlé de demi-fond ?
Oui, justement. J'ai essayé et ça me plaît. Il faut que je regarde avec mes courses, mais je sais qu'il y a plusieurs stages qui sont prévus et plusieurs courses. Je serai sûrement sur l'une d'entre elles. J'ai essayé avec Michel Filiatre et son papa Bernard. On est parti ensemble et c'est pas mal du tout. J'y ai pris goût, maintenant on va voir jusqu'où on peut aller dans le demi-fond. J'ai vu que c'était une petite famille, que c'était vraiment un petit monde. Mais moi, ça me plaît de rouler vite sur une piste comme ça. Je viens du triathlon donc j'aime la vitesse.

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