Jasper Philipsen, le drôle de déjà-vu

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Du pareil au même. Tout comme l’an dernier déjà, Jasper Philipsen n’a été battu par aucun adversaire, ce dimanche, lors de Paris-Roubaix. Mais une fois encore, il ne l’a pas emporté puisque c’est son propre coéquipier, le Champion du Monde Mathieu Van der Poel, qui a levé les bras sur la ligne d’arrivée du vélodrome de Roubaix après un impressionnant numéro en solitaire de 60 bornes (voir classement). “Ça reste quelque chose d’unique, on ne peut pas le faire tous les ans. Il faut en profiter !”, synthétisait-il après l’arrivée pour DirectVelo.

Le Belge avait tout fait pour arriver dans les meilleures conditions possibles sur ce Monument et avait d’ailleurs fait le choix de zapper le précédent, le Tour des Flandres. “J’adore cette course, j’aime beaucoup rouler sur les pavés. Le Ronde est une course qui me convient moins bien alors j’ai préféré tout miser sur Paris-Roubaix. Je n’étais quand même pas au top du top après une grosse période de Classiques mais j’imagine que c’est la même chose pour pas mal de gars. On ne peut pas avoir un véritable pic de forme sur chacune des Classiques”

« J’AI COMPRIS TOUT DE SUITE »

Outre ce doublé marquant, c’est l’ensemble de la formation Alpecin-Deceuninck qui a laissé une très grosse impression tout au long des 256 km. “C’était clairement une performance collective de haut niveau. Tout le monde dans le groupe était super fort aujourd’hui. Moi, je n’étais pas dans ma meilleure journée de la saison, contrairement à Milan-San Remo, insiste-t-il. Mais comme j’étais sur la défensive après l’attaque de Mathieu, je n’avais qu’à suivre dans les roues pendant longtemps et ça m’a bien aidé”.

Lorsque Mathieu Van der Poel est parti seul à 60 kilomètres de la ligne, Jasper Philipsen a tout de suite su qu’il n’y aurait plus rien à faire pour les Mads Pedersen, Stefan Küng ou Nils Politt. “J’ai compris tout de suite que ça allait être très difficile pour les autres d’aller le chercher. Il nous avait déjà dit à la reco qu’il avait de super jambes. Et quand Mathieu dit qu’il a de très bonnes jambes…”. Alors, jamais deux sans trois en 2025 ? Après deux places de 2, nul doute qu’il rêve de l’emporter un jour sur cette épreuve mythique du calendrier. “Pourquoi pas gagner ici un jour mais là, c’est derrière Mathieu encore une fois alors pour une fois, ça ne me dérange pas du tout d’être 2e”



Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Jasper PHILIPSEN