Cette fois-ci, c’est sûr : Egan Bernal est de retour au premier plan. Un peu plus de deux ans après ce terrible accident qui a bien failli le laisser paraplégique sur ses routes d’entraînement en Colombie, le grimpeur de poche joue à nouveau les premiers rôles. Médaillé de bronze du Championnat de Colombie sur route fin janvier, 5e de son Tour national puis 3e du Tour de Galice, le « Gran Camino », le voilà qui a terminé dans le Top 10 de Paris-Nice (voir classements). Et à vrai dire, il aurait même pu espérer mieux s’il n’avait pas été pris dans une chute ce dimanche après-midi, au moment où la grande bagarre se lançait entre les favoris dans l’arrière-pays niçois.

“Il y a eu cette chute et je me suis retrouvé à l’arrière, avec la sensation de passer l’étape entière à chasser”, rigolait-il à chaud, cinq petites minutes après l’arrivée, derrière la ligne d’arrivée sur la Promenade des Anglais. “C’était une grosse chute, violente. C’est tombé devant moi. Honnêtement, je ne me suis pas fait mal du tout mais je me suis retrouvé lâché du groupe maillot jaune à un moment clef de la course. Il y avait des coureurs de partout, éparpillés sur la route. Puis j’ai donc chassé jusqu’à la dernière montée de l’étape. C’était une journée de malade !”.

Très en jambes malgré cet incident de course malheureux, il a repris puis déposé de nombreux coureurs, dont Primoz Roglic (BORA Hansgrohe). De quoi se satisfaire, malgré tout, du bilan de sa semaine ? “Je ne sais pas quoi en penser à vrai dire. Je n’ai plus les idées très claires, j’attends juste de prendre une douche et d’aller manger un bout”, lançait-il, tremblotant après une nouvelle dure journée sous la pluie. “Il reste quand même du positif à retirer de la semaine, c’est sûr”, finit-il tout de même par se réjouir auprès de DirectVelo. “J’ai eu de bonnes jambes, globalement, tout au long de la semaine. C’est simplement dommage d’avoir eu cette malchance. C’est dur se de projeter sur la suite mais dans tous les cas, ça reste prometteur”.