Olav Kooij, comme sorti de nulle part

Crédit photo Billy Ceusters / A.S.O

Crédit photo Billy Ceusters / A.S.O

La vue de face, à 200 mètres de l’arrivée, donnait l’impression qu’Olav Kooij ne serait pas vraiment capable de jouer les premiers rôles. Et pourtant, comme sorti de nulle part, le Néerlandais a jailli sur la côté gauche de la route, quelques kilomètres/heure plus vite que tous ses rivaux, pour couper une nouvelle fois la ligne en vainqueur et frustrer un Mads Pedersen encore 2e (voir classement). Lauréat à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme) l’an passé puis aux Mureaux (Yvelines) cette saison lors de l’étape inaugurale, le voilà qui accroche un troisième succès d’étape à son palmarès sur Paris-Nice, à Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence). “Je suis parti de très loin car il n’y avait plus beaucoup de monde avec moi dans le final. Je me suis débrouillé et j’ai essayé d’attendre le bon moment et de prendre la bonne roue”.

Cette bonne roue a d’abord été celle du maillot vert Laurence Pithie (Groupama-FDJ), avant qu’il ne prenne le sillage de l’Allemand Pascal Ackermann (Israël Premier Tech). “J’ai un temps cru que ça allait le faire mais en fait, j’ai sûrement lancé un peu trop tôt et je me suis fait déborder”, regrettait le dernier cité quelques minutes après l’arrivée. La dernière bosse à l’entrée du circuit final, située à quelque dix kilomètres de l’arrivée, a pesé dans les jambes des sprinteurs. L’occasion pour Olav Kooij de prouver qu’il est de plus en plus complet. “C’est plaisant de voir que j’arrive à répondre présent dans le final après ce genre d’étapes difficiles. Sur ce type de profil, si tu veux espérer gagner au sprint, il ne faut pas simplement avoir une grosse pointe de vitesse mais aussi être capable de bien passer les bosses sans y laisser trop de jus”, expliquait-il en conférence de presse, une grosse demi-heure après l’arrivée.

ENCORE DEUX CARTES POUR LE GÉNÉRAL

Se considère-t-il désormais comme l’un des tous meilleurs sprinteurs au Monde ? “Je ne me préoccupe pas trop de la hiérarchie, je ne me pose pas ce genre de questions. Ce qui est sûr, c’est qu’il est plaisant et important de gagner sur de belles courses. Paris-Nice est une épreuve qui compte vraiment au calendrier, c’est un moment important du début de saison”, répète le coureur de Visma-Lease a Bike, qui avait déjà tenu un discours similaire après sa première victoire dimanche dernier.

Si Olav Kooij a parfaitement accompli sa mission, la semaine de la WorldTeam néerlandaise n’est pas encore terminée. Loin de là. “Nous avons deux belles cartes à jouer avec Wilco (Kelderman) et Matteo (Jorgenson). Ils peuvent tous les deux viser un bon classement général, on est ambitieux”. Sans pression malgré tout puisqu’avec deux succès d’étapes dans la besace, nul doute que la semaine des jaune-et-noir est d’ores-et-déjà réussie.

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