Cette fois-ci, les Rouennais n’ont pas pu profiter du surnombre

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

La belle a tourné en faveur de Victor Guernalec. Après le beau succès du coureur de Bourg-en-Bresse AC samedi, puis la démonstration du collectif du VC Rouen 76 le lendemain - victoire de Lenaïc Langella, doublé et trois hommes dans le Top 4 -, le Champion AURA et le club normand se sont une nouvelle fois livré bataille lors de la quatrième manche des Boucles du Haut-Var. Et c’est Victor Guernalec qui a eu le dernier mot, malgré le nouveau surnombre des bleu ciel-et-noir.

Dans le final de ce circuit tracé entre Aups et Régusse, le bon coup est sorti dans le dernier tiers de la course. Le groupe d’une dizaine d’attaquants s’est réduit à un quatuor dans le final, Mattis Lebeau (Charvieu Chavagneux IC) jouant les trouble fête entre Victor Guernalec et la paire du VC Rouen 76 composée de Max Delarue et Léandre Huck. Malheureusement, les deux coéquipiers ne se sont pas parfaitement compris et Léandre Huck s’est tiré une balle dans le pied en attaquant dans le final. J’ai mal géré la fin, c’est de ma faute. Je n’aurais pas dû déstabiliser tout le groupe en attaquant. Il aurait mieux valu garder la cohésion du quatuor de tête”, admet-il après coup pour DirectVelo. En réalité, l’athlète de 23 ans craignait Victor Guernalec. Il espérait aussi jouer sur le surnombre. Une tactique somme toute logique sur le papier, mais qui a failli condamner son propre coéquipier, puisque c’est lui qui s’est retrouvé largué de l’échappée. “L’idée, c’était de partir seul un temps, histoire de faire rouler les deux autres et que Max puisse rester dans les roues et possiblement les taper au sprint. Mais les deux autres étaient forts, ils ont réussi à tenir les roues et c’est Max qui a pété…”.

« IL FALLAIT RESTER LUCIDE CAR ON AVAIT AUSSI LA CARTE DE KILLIAN (THÉOT) »

Max Delarue n’a rien lâché pour autant. “Les bosses, ce n’est pas mon fort. J’ai réussi à basculer pas loin du trio en montant au seuil tout le long et j'ai pu rentrer. Ensuite, on a roulé car le peloton n’était vraiment pas loin et on avait clairement chaud au cul. Mais je savais déjà que c’était perdu pour moi au sprint. J’étais foutu d’avance, je n’avais plus rien, j’avais tellement d’acide lactique…”. Comme son coéquipier, il éprouve tout de même des regrets d’un point de vue tactique. “On n’a pas d’oreillettes chez les amateurs. C’était compliqué de parler au DS, c’est à nous de ressentir le truc. On ne savait pas ce qu’il se passait derrière. Il aurait fallu plus réfléchir. On n’avait pas forcément à paniquer, il fallait rester lucide car on avait aussi la carte de Killian (Théot) en cas de sprint massif. On aurait peut-être dû laisser la responsabilité à Victor Guernalec de faire vivre ce groupe. En soit, on s’en foutait du sort de l’échappée, on avait notre sprinteur derrière. Il fallait mettre les couilles sur la table. Le résultat est frustrant mais tant pis”.

Il y a cependant, encore une fois, du positif à retirer de cette journée. Notamment la confirmation du gros niveau du club normand. “Le collectif est solide. Tout le monde est motivé. Le fait de courir comme ça crée un phénomène de groupe, nous tire vers le haut et nous fait progresser”, se félicite Max Delarue. Même son de cloche pour Léandre Huck : “c’est le début de saison. On est en train d’apprendre à bosser ensemble. On fait des erreurs qu’il ne faudra plus reproduire mais on est en train d’apprendre. On a montré que l’on a beaucoup de bons éléments. On est très forts collectivement”.


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