Le trentième coureur de Decathlon-AG2R La Mondiale a posé ses bagages cette semaine avec sa nouvelle équipe. Edvald Boasson Hagen, né en 1987, dix-neuf saisons chez les professionnels mais l'humilité et la prudence d'un néopro. "Je ne revendique aucun rôle, je prends mon temps, je ne veux pas déranger l'organisation", confie à DirectVelo le Norvégien, qui courait jusqu'à l'an passé avec le Team TotalEnergies. Soulagé : "Je gardais la motivation et la forme physique, en m'entraînant en ski et sur les rouleaux chez moi, à Oslo. Mais c'est vrai que j'ai signé sur le tard, et que le risque de prendre ma retraite existait".

C'est cette signature tardive de contrat – jusqu'à fin 2024, pour le moment –, qui renforce son approche prudente de la saison et de son nouvel effectif. De fait, « EBH » attendra le 24 février pour ouvrir son calendrier, sur le Circuit Het Nieuwsblad, avant d'enchaîner avec les autres classiques pavées, le Tour des Flandres en tête, et la course de son cœur, Paris-Roubaix. "C'est ma favorite, explique Edvald Boasson Hagen. Il faut être très fort et très chanceux pour s'imposer. J'aimerais la gagner, j'y crois encore. C'est possible, Matthew Hayman l'a fait, à 38 ans (en 2016, NDLR). Mon rêve, c'est de la gagner. Mon but, c'est d'aider l'équipe pour faire du mieux possible".

Le "partage d'expérience" sera un fil rouge de la nouvelle saison d'Edvald Boasson Hagen, qui souhaite "transmettre des infos utiles au moment du briefing et pendant la course à l'oreillette". "Je connais bien les parcours, notamment ceux des classiques", ajoute celui qui a gagné trois étapes du Tour de France (2011, 2017), deux du Tour d'Italie (2009), et Gand-Wevelgem (2009).

Le Norvégien ne brigue pas de participation au Tour de France cet été, ni aux autres grands tours, estimant que son calendrier "se construira au fur et à mesure". "C'est à moi de gagner ma place, j'ai encore des choses à prouver".