Quentin Navarro : « Je ne suis pas souvent chanceux »

Crédit photo Hervé Dancerelle-Bourlon - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle-Bourlon - DirectVelo

Que de regrets pour Quentin Navarro. Alors qu’il était persuadé de pouvoir réaliser une belle performance ce dimanche, sur le circuit de Troyes (Aube), la sociétaire de la formation Charvieu-Chavagneux IC n’a pu faire mieux qu’un fond de Top 30 lors de cette manche de Coupe du Monde Élites de cyclo-cross (voir classement), la faute à un problème en début de course qui l’a contraint de repartir… en toute dernière position. L’athlète de 25 ans a raconté sa course à DirectVelo juste après l’arrivée.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette 30e place ?
Quentin Navarro : Il y a beaucoup de frustration. J'ai pris un super départ mais au premier passage au poste, un coureur devant moi a loupé l'entrée, il a freiné fort et je lui suis rentré dedans. J'ai déraillé et il m'était impossible de remettre ma chaîne bloquée. J'ai dû faire demi-tour pour aller au poste. J'étais alors dernier avec plus de 30" de retard. Comme j'avais de bonnes jambes, je ne me suis pas affolé et je suis revenu au train. Je suis rapidement revenu au contact des derniers. Je n'ai alors pas changé de rythme et j'ai continué à mon allure en me battant jusqu'à la fin. Je suis content de mes jambes, mais frustré car il y avait possibilité de faire beaucoup, beaucoup mieux. Faire la guerre devant, ce n'est pas la même chose que la faire derrière. Là, j'étais seul à faire ma course de remontée dans mon coin.

« J’AI FAIT MON MAXIMUM »

Comment as-tu gardé la motivation ?
C'est une manche de Coupe du Monde, ce n'est pas tous les week-ends que j'en fais une. Il faut en profiter, se donner à fond et profiter des bonnes sensations. C'est le jeu, ça arrive ce genre de pépins. Malheureusement, je ne suis pas souvent chanceux et ça me fait chier que ça arrive sur une manche de Coupe du Monde. J’ai fait mon maximum, j'étais bien et je suis content de m'être battu ainsi.

Quel était ton objectif au départ ?
Je n’avais pas vraiment d’objectif, je suis venu sans pression, je n’ai même pas vraiment regardé la start list. J’ai mis toutes les chances de mon côté en faisant le job pour arriver en forme aujourd’hui. C’était le cas. Avec des si, on peut refaire le monde, mais je pense qu’il y avait moyen de faire une belle performance. C'est dommage.

« JE VAIS POSTULER »

Comment se déroule ta saison pour l’instant ?
Contrairement aux autres années où j’arrivais en forme dès le début de saison, j’ai un peu retardé mon pic de forme. J’arrive à le tenir depuis un petit moment, c’est cool. Je vais encore courir à Auxerre la semaine prochaine avant de lever un petit peu le pied afin de faire une manche de Coupe du Monde en Belgique, à Gavere. Je vais postuler. J’espère aussi faire des épreuves du Super Prestige et passer ainsi la semaine après Noël en Belgique pour être en forme au moment du Championnat de France qui est un gros objectif.

C’est un nouveau programme pour toi… 
Oui car les années passées, j’allais plutôt en Espagne, mais maintenant je n’ai plus de team et c’est un peu à la débrouille. C’est tout de même intéressant d’aller en Belgique se frotter au gratin mondial. Ce n’est pas le même cyclo-cross là-bas et ça me ferait plaisir de faire ces épreuves. J’ai connu ces courses en Junior et je sais que le cyclo-cross, c’est un état d’esprit dans ce pays. C’est une fête avec une ambiance dingue et même si c’est pour se battre pour une 40e ou 50e place, c’est quelque chose de fou. Je veux y prendre du plaisir. Mais je travaille à côté en trois huit. C’est compliqué, je fais mon calendrier en fonction de la forme du moment. Si je ne suis pas bien, je ne m’amuse pas à courir à droite, à gauche. C’est au jour le jour et en ce moment mais ça commence à monter, c’est cool.

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