Léo Bisiaux : « Je tiens le bon bout »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Cette fois, Léo Bisiaux n’a pas pioché sur la fin. Alors qu’il expliquait ce samedi qu’il lui manquait dix minutes (lire ici), cette fois, le futur coureur de la Conti d’AG2R a réussi à tenir toute la course pour aller chercher sa première victoire chez les Espoirs (voir classement). En duel avec Corentin Lequet, un souci mécanique a finalement plié l’affaire, même si Léo Bisiaux admet qu’il a peut-être forcé cette décision avec un petit coup tactique, comme il l’explique à DirectVelo, à une semaine de son baptême en Coupe du Monde Espoirs, à Troyes.

DirectVelo : Aujourd'hui, il ne t'a pas manqué dix minutes !
Léo Bisiaux : C'est vrai qu'hier j'avais dit qu'il me manquait encore un peu de temps. Je crois que ça s'améliore. J'arrive tout de suite à prendre des bons départs donc j'impose vite mon rythme. C'est plutôt bien parce que derrière ils galèrent un peu à revenir, ils font des petits efforts. Coco (Lequet) était quand même costaud aujourd'hui. C'est dommage de ne pas finir à la loyale car il a un problème mécanique, mais je le poussais un peu aussi.

C'est-à-dire ?
Avec leur mono-plateau ils peuvent dérailler donc j'ai fait exprès de ne pas changer de vélo parfois, pour le pousser à ne pas changer non plus et avoir un problème. On va dire que c'est plus ou moins de la malchance car il ne déraille peut-être pas s'il change de vélo. Je n’ai pas vu tout de suite qu’il avait un souci mais on me l'a vite dit. J'ai vite compris que ça serait compliqué pour lui. Donc j'ai compris que j'allais gagner. On nous met dans de super conditions donc je suis vraiment content.

« CONTENT DE MA GESTION DE L’EFFORT »

C'était important pour toi de vite gagner chez les Espoirs ?
La marche est ultra importante, même au niveau français. Je pense que Coco ou Nathan (Bommenel) sont aussi dans les meilleurs mondiaux. Donc c'est bien de passer par là, d'en chier un peu pour arriver au meilleur niveau. Là je pense que je tiens le bon bout donc je suis content. Je pense que j'ai réussi à bien gérer ma course, j'ai même pu en garder. Quand Coco rentre, j'ai pu me poser 2-3 minutes. Il en a bien remis, puis c'était moi. Je suis content de ma course et de ma gestion de l'effort.

Qu'espères-tu à Troyes, pour la première manche de Coupe du Monde ?
Il va falloir voir quelle ligne je pars. C'est compliqué chez les Espoirs, le temps de remonter dans les grilles. Il va falloir donner le meilleur, c'est assez homogène chez les Espoirs. Il n'y a pas trop de mecs qui dominent à part les deux Belges, mais derrière c'est plus ouvert donc on verra bien. Quand on s'aligne c'est pour gagner. Il ne faut pas se fixer de limites. En équipe de France on peut tous jouer devant, ça nous tire vers le haut. Je ne sais pas si le parcours change par rapport à l'année dernière, c'est plutôt technique donc on verra ça le samedi, à la reco.

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