Un Champion d’Europe peut en cacher un autre. Après Célia Gery sur la première course du jour, c’est Aubin Sparfel qui a triomphé, maillot étoilé sur le dos, sur la Coupe de France Juniors d’Albi (voir classement). "J'ai l'impression de ressembler à Léo (Bisiaux) ! Je l'imite, plaisante le vainqueur du jour, en référence à son prédécesseur. C'est super. Le mécano m'a dit qu'il fallait bien l'inaugurer, il faut gagner dès le début pour s'y habituer. Je suis hyper heureux". Celui qui représente AG2R Citroën U19 a dû subir la pression inhérente à cette tenue. "Je ne pouvais pas être Champion d'Europe sans gagner ici, ou faire un résultat. Il y avait un peu de pression, mais on est bien avec l'équipe, on fait des belles recos, on a une super cohésion donc c'était sympa".

Comme son homologue chez les filles, l’habituel sociétaire du Cycle Golbéen a fait cavalier seul de bout en bout à l’avant. Mais la marge était moins importante et n’autorisait pas de faire de grosses erreurs. "J'ai pris un bon départ, j'ai essayé d'être propre techniquement car on ne peut pas trop appuyer sur ce circuit. J'ai essayé de prendre les meilleures trajectoires. J'ai fait le trou comme je pouvais, j'ai vu à un moment que ça allait rentrer donc j'ai remis le paquet et ça s'est bien passé". Bien installé en tête, il a pu faire sa course sans être gêné. "J'ai le privilège de passer en premier donc je peux choisir mes traces. Je repère un peu à chaque tour, je fais quelques petites erreurs et j'essaye d'améliorer au fur et à mesure de la course donc c'est bien pour travailler".

Ce circuit d’Albi est nouveau pour tout le monde, et ce n’est pas par son dénivelé qu’il impressionne. "Moi qui aime bien les circuits durs avec des montées, ça change. Mais c'est rendu technique par la boue, c'est bien aussi. On peut s'entrainer sur cet aspect. On a eu pas mal de conditions boueuses donc c'est bien de s'entrainer comme ça". Une nouveauté de plus pour lui, qui conclut sa première semaine en tant que roi du continent. "Je suis rentré dimanche soir, et lundi j'étais à l'école. Ça a fait tout drôle de retourner à la vraie vie, mais j'ai fait des bonnes séances, poussé par cette joie. C'est du pur plaisir en ce début de saison. J'ai eu beaucoup de sollicitations et messages, c'était trop bien". Jusqu’à vendredi, où il a reçu son maillot des mains de Vincent Lavenu. "Ça fait quelque chose de l’avoir, j'espère ne pas trop m'y habituer car ça reste exceptionnel", sourit Aubin Sparfel.