Antoine Raugel : « J’attends des réponses »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Le temps passe et la pression monte pour Antoine Raugel. En ce mois d’octobre, l’Alsacien ne sait toujours pas de quoi son avenir sera fait. Sa formation actuelle, AG2R Citroën, lui a indiqué qu’elle ne comptait pas renouveler son contrat au terme de cette saison 2023. Un gros coup dur. “Ce n’est pas acté à 100% mais c’est parti pour rester comme ça.... Je ne m’y attendais vraiment pas mais ils ont leurs raisons. Je n’ai pas su le pourquoi du comment mais il faut faire avec. J’ai toujours été droit dans mes bottes avec eux. J’ai fait le travail que l’on me demandait. Ce sont leurs décisions, ils visent peut-être d’autres profils de coureurs et n’avaient plus besoin de moi”.

« CE N’EST PAS LA PÉRIODE LA PLUS MARRANTE DE MA CARRIÈRE »


Le voilà donc à la recherche d’un contrat. Et le temps presse. “Je n’ai rien signé à l’instant-T. J’attends des réponses, je suis toujours en recherche active. J’ai très envie de continuer. Je suis super motivé mais c’est sûr que la pression commence à monter”, relate-t-il auprès de DirectVelo, forcément inquiet et impatient que le téléphone sonne. “Ce n’est pas la période la plus marrante de ma carrière. La fin de saison était déjà stressante car il y avait le boulot à faire, il fallait essayer d’être performant et dans le même temps, je commençais sérieusement à me poser des questions pour la suite”.

L’ancien Champion de France Juniors a pour rappel été formé au Chambéry CF, avant de filer à la Conti Groupama-FDJ puis de revenir au bercail en 2022 en signant pour deux ans avec AG2R Citroën. Équipier dans la WorldTeam, il a disputé - et terminé - son premier Grand Tour, la Vuelta, l’an passé, avant d’être freiné dans sa progression par une opération à l’artère iliaque de la jambe gauche, l’hiver dernier. “Tout le monde sait que le retour d’une opération comme celle-là, ce n’est jamais anodin. Il faut du temps. J’ai vraiment donné de ma personne pour revenir à mon meilleur niveau assez rapidement mais j’ai galéré. J’ai été opéré le 3 janvier et j’ai repris au moment de Paris-Roubaix” (il n’avait disputé que la Roue tourangelle avant de terminer « l’Enfer du Nord », NDLR). J’ai eu quelques gènes physiques à la suite de cette opération mais j’ai toujours continué de me battre. J’ai su revenir en forme. J’avais un rôle d’équipier et je considère avoir toujours bien travaillé pour les gars”.

« J’AI MONTRÉ QUE J’EN ÉTAIS CAPABLE »

Antoine Raugel attendait autre chose de la fin de saison, sur des courses qu’il affectionne. “Je n’ai pas eu beaucoup de chance, j’ai été malade sur la période des courses belges de fin d’année. C’est dommage car sur le papier, ce sont des courses qui me conviennent bien. Tout ça ne m’a pas aidé”. Il se satisfait, à l’inverse, d’avoir montré son potentiel lors d’une étape du Tour Poitou-Charentes, en août dernier. “Ce jour-là, l’équipe m’a donné carte blanche pour faire ma course. Et j’ai fait 4e. J’ai montré que j’en étais capable. Je peux rentrer dans les points sur les courses. Je suis d’abord un coureur punchy, j’aime les courses usantes avec du rythme. Je frotte bien et j’ai une petite pointe de vitesse. Je peux lancer des sprints, comme je l’ai fait pour Marc Sarreau”.

Reste désormais à savoir si ces arguments sauront convaincre une formation professionnelle de lui donner sa chance en 2024. “Si je retrouve quelque chose, après un bon hiver de travail, il n’y a pas de raison que ça ne le fasse pas. Je suis confiant. J’ai pris beaucoup d’expérience durant deux ans. J’ai fait un Grand Tour, toutes les Classiques. Je peux apporter pas mal de choses à une équipe”.

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