Julien Jamot : « M'amuser pour ne pas arrêter d'un coup »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Julien Jamot s’apprête à tourner la page avec le VC Rouen 76. Arrivé au club de N1 en 2020, le Normand totalise huit succès, dont quatre acquis sur cette dernière saison. "J'ai vécu quatre ans avec des hauts et des bas, une année de mononucléose, une première année où je me suis révélé grâce à Rouen. Il y a eu le covid aussi, ça a été dur de percer, surtout que j'avais l'école en parallèle. Mais j'ai réussi à faire ce que je voulais. Des équipes comme ça, il n'y en a pas beaucoup en France. Je souhaite à d'autres jeunes de vivre la même chose que moi. Chaque année, il y a un mec qui passe pro, donc Rouen est formateur. Ça prend de l'ampleur", résume-t-il.

En 2020, après un premier succès sur Plaintel-Plaintel, Julien Jamot ne peut pas enchaîner, la faute à la pandémie de covid qui a tout mis à l’arrêt. Avant de repartir pied au plancher dès la reprise début août. "Les regrets que j'ai, c'est d'abord l'année covid. J'ai pu me faire plaisir en équipe de France, ça a été super, puis j'ai eu la mononucléose sans la détecter, j'ai enchaîné les galères. C'est cette année où j'ai le plus de regrets. Mais je ne m'apitoie pas sur mon sort, j'ai vécu de super belles choses, dans une belle bande avec le staff et les bénévoles. Je vais retenir le meilleur".

« UNE BELLE RECONVERSION » AU PÔLE ESPOIRS DE CAEN

L’histoire avec Rouen s’achève de belle manière. "J'ai remis en route aux 3 Jours de Cherbourg où j'étais bien. J’ai essayé d'être utile. C'était mes dernières courses, j'avais envie de profiter au maximum. Ça va faire bizarre maintenant". Dans le Top 20 du Challenge BBB-DirectVelo, le coureur de 24 ans est finalement proche de son niveau de 2020, où il avait terminé 15e du classement. "Sur l'année je suis content, j'ai toujours été dans les 20 amateurs, je suis régulier. Mais il me manque une grosse course, regrette celui qui s’est pourtant imposé à deux reprises en Elite. J'ai essayé d'apporter ce que je pouvais, je me suis fait plaisir sur de belles courses. C'est plutôt une année positive".

D’un point de vue professionnel, la suite va continuer dans le vélo. "Là j'étais en Master, on m'a proposé d'entraîner les jeunes au Pôle Espoirs de Caen, sachant que je réside là-bas avec ma copine. J'ai envie de transmettre, j'aime bien aider les jeunes. Pouvoir travailler là-dedans est super, avec des belles infrastructures. Ce sera une belle reconversion". Quant au plan sportif, il évoluera maintenant en N2, avec l’ES Torigni. "Je vais faire des courses plus régionales, et éventuellement aider sur le premier front si besoin. Mais je veux m'amuser pour ne pas arrêter le vélo d'un coup. Je veux me faire plaisir sur les courses du coin et ça me va très bien". En plus du gravel qu’il va continuer de pratiquer, comme ce week-end au Championnat du Monde.

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