Théo Delacroix : « Deux salles, deux ambiances »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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En manque de résultats depuis le début de saison et son arrivée chez St-Michel-Mavic-Auber 93, Théo Delacroix n’est pas passé loin d’un très joli coup, ce dimanche, lors du Grand Prix de Plouay Élites, épreuve de Classe 2 qui ouvrait la journée avant la Bretagne Classic en WorldTour. Le Jurassien n’a finalement été devancé que par le seul Pierre Thierry (voir classement) au terme d’une épreuve passée à l’avant.

DirectVelo : Il fallait être bien réveillé pour ne pas louper la bonne ce dimanche !
Théo Delacroix : Ce matin j'avais eu des échos quant au scénario de l’an passé, même si ce n’était pas en Classe 2. On m’avait dit que c’était parti de très loin. Il y avait un niveau assez hétérogène même si on avait pointé une dizaine d’équipes dont quelques formations amateurs. Ça s'est fait en trois fois avec un premier groupe où l'on était trois d'Auber. C'était parfait car on était les mieux représentés. Après, Romain Cardis est revenu et là, ça ne s'est plus du tout entendu. Je me suis dit qu'il allait falloir suivre les coups pour préserver un peu Romain. Finalement, ceux qui sont rentrés ont fait un premier effort et n'ont pas su suivre derrière donc on est ressortis à quatre. Baptiste Vadic et Pierre Thierry ne semblaient pas très bien donc j'ai essayé de refaire directement la sélection. On est ressortis à trois et on s'est battus dans les cinq derniers tours pour garder notre avance.

Étais-tu confiant quant au fait que vous puissiez résister jusqu’au bout ? 
Je sais que c'est différent en Classe 2. Sans les oreillettes, une minute c'est beaucoup car les autres derrière ne sont pas au courant des écarts et peuvent se démotiver. J'étais confiant. À deux tours de l'arrivée, quand on nous a dit qu'on avait un peu moins de 50” d'avance, je me suis dit qu’on allait peut-être avoir du mal à tenir. Mais finalement, on a su tenir.

« JE ME SUIS DIT QUE J’ALLAIS ATTENDRE… »

Comment as-tu manoeuvré dans le final ?
Il y a longtemps que je n'ai pas gagné. La dernière fois que j’ai été en position de le faire, sur le Tour d'Eure-et-Loir, j'avais un peu peur de gagner, mais là j'étais confiant. J’ai fait une petite erreur au moment où Pierre Thierry est sorti car je pointais plutôt le coureur de Tudor (Hannes Wilksch, NDLR). Pierre Thierry a pris quelques mètres d’avance et après, je n'ai pas pu retomber dans sa roue. Puis, je me suis dit que j'allais attendre le mec de Tudor, mais il était encore plus cuit que moi… C'est quand même une 2e place mais ça fait chier de louper la victoire.

Tu as tout de même eu le plaisir de jouer la victoire, justement…
Oui, c'est ce que je me dis. L'autre jour, on rigolait avec les copains en se disant qu’on n’allait pas courir avec les grands. Joris (Delbove) m’a fait la réflexion en disant qu’on était dans la course des petits. Mais j'avoue que courir avec les grands et faire le travail pour ne même pas voir le circuit final... Ce n’est pas toujours marrant. Il y a deux salles, deux ambiances. Au moins, quand tu ne cours pas avec les WorldTeams, tu arrives à être acteur de la course et tu prends un peu de plaisir. Je prenais aussi du plaisir en WorldTour en bossant pour les mecs mais c’est différent. Là, avec les petits, on pouvait jouer la gagne et ce n’est pas passé loin.

« RIEN À ENVIER AUX AUTRES »

Te sens-tu plus à l'aise sur ce genre de courses ?
C'est un rôle complètement différent. L'an dernier, j'étais à Montréal dans l'échappée et j'avais pris énormément de plaisir aussi. C’était l'une de mes courses les plus abouties. On avait fait 200 kilomètres devant. J'avais pris du plaisir. Encore une fois, ce sont deux salles, deux ambiances. Là, on est capable de jouer la gagne sur des courses comme ça et je suis satisfait de ma journée.

C’est aussi un joli podium pour l’équipe St-Michel-Mavic Auber 93 !
On est présents. Depuis le début de l’année, il y a cinq ou six mecs de l’équipe qui ont fait un podium en Classe 2, je pense, mais aussi en Classe 1 comme au Tour de l'Ain ou au Tour du Limousin. On n'a rien à envier aux autres. On a une très bonne équipe et ça fait plaisir. 

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