Léa Curinier : « Aujourd'hui, c’était à la pédale »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Finalement, c’est Léa Curinier qui a pris la meilleure place au classement général pour l’équipe de France. Tout juste dans le Top 15 (voir classements), l’habituelle sociétaire du Team dsm-firmenich est restée dans un petit peloton, alors que les meilleures se tiraient la bourre plusieurs minutes devant. "C'était vraiment dur, ça s'est fait à la pédale. J'avais des meilleures sensations par rapport à hier. C'est le point positif. Même si ce n'était pas exceptionnel. J'ai essayé de m'accrocher tant que je pouvais". Dès les Saisies, la course s’est emballée. "On s'est fait un peu piéger au sommet des Saisies, en abordant la descente. On a perdu le contact avec les Néerlandaises, puis les Italiennes ont roulé avant d'attaquer le Cormet de Roselend".

Entre-temps, la France a enregistré l’abandon de Cédrine Kerbaol, 6e du classement général au départ et dans le dur assez rapidement. "Elle n'était pas bien. Quand Gaia (Realini) a accéléré dans les Saisies, j'ai vu qu'elle avait du mal à suivre. Je me demandais si elle allait rentrer, mais finalement non... Ça n'a pas changé les plans, il n'y avait pas de stratégie à avoir. Aujourd'hui c'était à la pédale". Le plan de base était de mettre Marie-Morgane Le Deunff au travail sur la première partie, chose faite. "Les autres filles devaient être vigilantes sur les coups, et Cédrine et moi avec les favorites. Tout le monde avait sa chance, ce sont les jambes qui allaient parler", insiste Léa Curinier.

« CE N’EST PAS RÉELLEMENT POSITIF POUR MOI »

Les jambes de Shirin van Anrooij, Gaia Realini ou autres Anna Shackley et Antonia Niedermaier ont alors parlé un peu plus fort que celles des Bleues. Dans l’ascension de Cormet de Roselend, l’Italie flingue le peloton, avec sa leader en tête. Et c’est alors sauve-qui-peut pour les autres. "Après chacun a pris son rythme, je préférais faire à mon allure car c'est quand même 20 bornes de montée... J'ai fini comme j'ai pu, ça ne roulait pas trop vite dans le groupe, on a perdu du temps. Maintenant c'est fait, c'était une belle étape de montagne", préfère-t-elle sourire.

Mine de rien, un tel enchainement n’est pas si courant. "En course on n'a pas si souvent des gros cols comme ça. On avait fait la reco, on savait où on mettait les pieds. C'est génial de monter des cols mythiques, même si c'est très dur c'est super". Mais malgré cet enthousiasme ce vendredi, pour la dernière, Léa Curnier garde quelques regrets cette semaine. "Ce n'est pas réellement positif pour moi. Je m'attendais à avoir de meilleures sensations. Ça fait quand même un bon entrainement. Je pense que sur le plan collectif on a une équipe forte, ça promet pour la suite. Les filles étaient dévouées, c'est cool". Mais ça n’a pas suffi pour grappiller quelques places.

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