Marc Sarreau : « Le TPC résume bien ma carrière »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Marc Sarreau et le Tour Poitou-Charentes, c’est une histoire qui en dit long. Vainqueur de trois étapes l’année passée, un an après avoir pris une barrière qui avait mis un terme à sa saison lors d'un malheureux incident qui avait même failli coûter la vie à une spectatrice… Le coureur d’AG2R Citroën a tout connu sur l’épreuve de Classe 1, à l’image de sa carrière. Entre bonheur après une victoire, frustration et blessures, le sprinteur termine sa semaine le sourire aux lèvres, grâce à son succès à Poitiers, pour le dernier acte de la semaine (voir classement). Marc Sarreau est revenu avec DirectVelo sur sa sixième victoire sur les routes du Tour Poitou-Charentes, tout en évoquant ces trous d’air qu’il a l’habitude de connaitre depuis quelques années. 

DirectVelo : Tu t’es montré le plus fort au sprint !
Marc Sarreau : La course était un peu usante, ça me convenait un peu mieux et j'ai réussi à conclure. C'est une belle satisfaction. Souvent, la bosse est difficile mais il y avait moins de vent de côté. C'était moins sélectif. Ça faisait quand même mal sachant que c'était rapide toute la journée. 

Cette arrivée à Poitiers t’avait coûté cher il y a deux ans…
C'est un sacré contraste. Il y a deux ans, je me suis empalé contre les barrières à 200 mètres de la ligne. Ce sont des choses qu'on n'oublie pas. Quand je viens au TPC, j'ai cette petite pensée sur la dernière étape, mais je n'ai pas d'appréhension. On ne pense qu'à la victoire et on oublie les mauvais moments. Je pense plutôt à toutes les fois où j'ai gagné plutôt qu'aux chutes.

« UNE COURSE QUI ME RÉUSSIT »

Comment as-tu abordé les derniers hectomètres ?
J'étais plutôt bien placé, en quatrième ou cinquième position aux 300 mètres. Je voulais vraiment lancer après le virage. Souvent c'est un sprint où on finit avec moins de vitesse, à cause de la journée difficile. C'est ce qu'il s'est passé. J'ai pu déboiter le gars devant moi (Iuri Leitao, NDLR). Les jambes étaient bonnes mais il avait pris une bonne option en surprenant tout le monde grâce à un bon démarrage. Je me disais que ça allait être juste mais j'ai réussi à passer. C'est ma première victoire aussi serrée. C'est cool que ça tourne à mon avantage. 

As-tu craint que l'étape n'arrive pas au sprint ? 
Il y avait de bons éléments devant. Mais on s'est vite organisé. Beaucoup de coureurs roulaient. Quand on est rentré sur le circuit avec 1'30" d'avance, j'avais assez confiance . C'est un circuit dynamique, avec toujours des attaques. Pour une échappée, ce n'était pas idéal. Je me disais qu'ils allaient piocher sur la fin. 

Jusque-là, tu n'avais pas été à ton avantage cette semaine... 
C'est à l'image de ma saison. Je n’arrive pas trop en forme à cause de maladies et pépins... J'étais motivé, je voulais bien faire et finir sur un bon point. C'est une course qui me réussit, un circuit que je connais par cœur. L'équipe était bien motivée, on était bien ensemble. J'espérais que ça me réussisse, ça fait du bien. 

« UNE FIN DE SAISON PLEINE BOURRE »

Il y a quelque chose de particulier entre toi et le Tour Poitou-Charentes...
Le TPC résume bien ma carrière. Le premier gros accident, c'était quand même le Tour de Pologne, qui a marqué un vrai tournant. C'était une sacrée chute et ça m'a valu mon premier gros arrêt. Ça s'est répété un an après sur le TPC, qui me réussit mais qui m'a aussi arrêté net. C'est vrai que ça peut résumer les victoires et les galères.  

Chez AG2R Citroën, tu étais entouré d'une équipe très jeune sur ce TPC. As-tu joué le capitaine de route ou pris davantage la parole lors des briefings ?
Au briefing, pas trop. Seulement pour le sprint. Mais avec le DS on parle aussi de tactique, comment on voit les choses. J'essayais de les guider pour le sprint, ils étaient bien motivés et à l'écoute. J'ai aussi su me mettre à leur service quand c'était difficile. J'aurais pu jouer mon Top 10 à Bressuire, mais j'ai essayé de bien les placer et ils font 3 et 4 (Valentin Retailleau et Antoine Raugel, NDLR). Ça leur a fait du bien au moral et c'est important de mettre ses ambitions de côté. Ça donne une bonne dynamique et tout le monde a fait du bon boulot cette semaine.  

Quelle sera la suite pour toi désormais ?
Je vais aller à Fourmies. Les courses de fin de saison ont des profils qui peuvent profiter aux sprinteurs. Je vais essayer de faire comme l'année dernière, je n'avais pas gagné après le TPC mais j'avais réussi à faire de belles places. Ça allait crescendo. J'espère éviter les pépins et continuer à bien m'entrainer avec une fin de saison pleine bourre. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Marc SARREAU