Antony Chamerat-Dumont : « Je suis un Espoir dans la tête »

Crédit photo Cliché Flore Cauwelier

Crédit photo Cliché Flore Cauwelier

Antony Chamerat-Dumont a ajouté une belle ligne à son palmarès, en gagnant le Grand Prix des Marbriers, samedi à Bellignies. Après une course d’usure, le coureur du VC Villefranche Beaujolais a réglé un groupe d’une dizaine de coureurs à l'arrivée de l'Elite Nationale (voir le classement). “Je suis très content de cette victoire. C’était la première fois que je faisais cette course, tout comme l’équipe. On ne la connaissait pas plus que ça, mais on en entendait parler comme d’une belle Classique. La victoire fait plaisir à toute l’équipe et j’espère qu’elle montre que je suis quelqu’un de costaud, capable de gagner sur des courses usantes”.

Après un début d’année compliqué à cause d’une maladie, le coureur de 29 ans est bien revenu. Il a remporté sa première course de la saison mi-juin, au Tour du Nivernais Morvan. “Je fais une deuxième partie de saison solide, avec des jolies places. Lors de ma victoire au Tour Nivernais Morvan, je suis costaud. Je passe la journée à l’avant, je me fais reprendre, mais je gagne le sprint massif”. Mais la course qu’il retient le plus, c’est Paris-Troyes, fin mai, où il termine 3e. “C’est peut-être la course où je me suis senti le mieux cette année. Et 3e sur cette Classe 2, c’est un joli résultat”.

« JE ME FAIS PLAISIR ET JE M'ÉPANOUIS»

Antony Chamerat-Dumont sent qu’il a progressé par rapport à 2022, où il avait accumulé quatre victoires, en Toutes Catégories. “Je sens que j’ai passé un palier. Cette année, je gagne deux courses en Élite Nationale et je fais un podium en Classe 2. Je considère cette année bien meilleure que la précédente, même s'il y a moins de victoires”. Cette amélioration va de pair avec le physique, primordial sur les plus grosses courses du calendrier. “Je sens que j’ai passé un cap physiquement, j’ai amélioré mon endurance alors qu’avant, il me manquait du foncier sur les longues courses”.

Sa marge de progression, il la doit à six années passées loin du vélo. “J’ai un parcours atypique. Je cours au plus haut niveau amateur depuis seulement deux ans. Après mes années Juniors, j’ai fait de la moto enduro. J’ai aussi passé un BTS en maintenance industrielle et j’ai travaillé pendant six ans”. Comme beaucoup, la période Covid a été l’occasion pour lui de remettre en question sa vie professionnelle. “En 2021, j’ai décidé de repartir à fond dans le vélo. C’est ce que j’aime, c’est là où je me fais plaisir et où je m’épanouis”.

« JE PENSE QUE J'AI LE NIVEAU POUR COURIR EN CONTINENTAL »

Ses bons résultats des deux dernières années font miroiter la lueur du professionnalisme dans les yeux d’Antony Chamerat-Dumont. “J’espère passer professionnel. Je pense que j’ai le niveau pour courir au-dessus, en Continental. J’essaie de faire de mon mieux et de montrer de quoi je suis capable”.

Quoi qu’il arrive la saison prochaine, le coureur caladois continuera le vélo, toujours avec la même envie. “Le fait qu’il me manque des années de vélo fait de moi un Espoir dans la tête. J’ai de la fraîcheur mentale. Et même physiquement, je sens que je peux encore progresser, je ne suis pas arrivé au bout du parcours”. Et pour la suite de son aventure, Antony Chamerat-Dumont va se tourner vers le Grand Prix de Plouay (1.2) et le Grand Prix de Fougères (Coupe de France), deux courses qu’il a cochées.

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