Les Bleus « sentaient que ça allait le faire »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Quelle course et quel bonheur ! Après un Championnat du Monde parfaitement maîtrisé et malgré les chutes tour à tour de trois des six coureurs de l’équipe, les Bleus ont décroché le titre dans les rues de Glasgow par l’intermédiaire d’Axel Laurance (voir classement). Longtemps présent dans le groupe de tête lui aussi, Antoine Huby a été écarté de la course à la victoire sur chute. Touché au coude, il n’a jamais pu revenir. “On devait accélérer à deux tours de la fin, là où Axel est parti tout seul. Est-ce que ça aurait été lui ou moi ? Je m’en fiche. Je suis fier et très heureux pour lui. Gagner était la seule chose qui comptait pour nous et on l’a fait”, se félicite-t-il.

Dans le peloton principal, Pierre Gautherat - carte N°1 de l’équipe de France avant le départ - avait lui aussi des jambes de feu. “Vu qu'on avait deux cartes devant, c'était parfait. Mais ça allait être compliqué pour revenir, il y avait un gros groupe devant et de nombreuses équipes représentées. Je savais qu'il fallait être super fort pour pouvoir rentrer”. Mais pourquoi l’habituel coureur d’AG2R Citroën a-t-il lui-même attaqué dans l’ascension de Montrose Street ? “Je n'avais pas encore conscience des écarts et des jambes qu'avait Axel devant. Il valait mieux être toujours en supériorité numérique. Mon but, c'était de pouvoir suivre (Thibau) Nys à tout moment. J'ai essayé de courir le plus juste possible. Or, le mieux était selon moi de revenir sur la tête pour être en supériorité numérique”, explique-t-il à DirectVelo en zone mixte. “Quand on est revenu à 30" avec Nys, je ne savais pas quoi faire. Le ramener était risqué vu sa pointe de vitesse… J'ai fait une belle course derrière mais Axel a été énorme !”, ajoute Pierre Gautherat.

« PIERRE (GAUTHERAT) ÉTAIT SUPER FORT AUSSI »

Dans le peloton, Enzo Paleni avait pour sa part la tâche de protéger ce même Pierre Gautherat. “On savait que ça allait être un circuit très compliqué entre les chutes, la pluie, les relances, c’était très dur. Axel et Antoine ont fait leur job devant. Il ne fallait pas avoir un coup de retard. On a toujours eu un coup d’avance et c’est ce qu’il fallait. Au bout d’un moment, j’ai explosé parce que j’ai fait beaucoup d’efforts derrière pour contrôler”, synthétise le coureur de la Groupama-FDJ. Son compère Eddy Le Huitouze, récemment titré sur le Championnat de France chrono U23, est allé au sol sur le circuit urbain de Glasgow. “C’est sûr que ça fait chier de tomber mais les gars ont super bien couru. Derrière, par moments, personne ne roulait et je me suis dit que c’était fini. Axel était très bien, Pierre était super fort aussi. C’était un circuit pour eux”.

Noa Isidore, enfin, se sentait lui aussi très bien. Décidément, les Bleus étaient sur un nuage ce samedi. Malheureusement, il est également parti à la faute. “Avant un virage, j’ai essayé de suivre un coup, mais le gars devant moi s’est planté et je suis tombé. Mon dérailleur était complètement de travers et le temps d’attendre la voiture et de changer de vélo, c’était mort. C’est dommage car je pense que je pouvais encore aider l’équipe, voire même aller chercher un petit résultat”. Finalement, comme Antoine Huby, c’est avec le staff des Bleus et derrière la ligne qu’il a vu le triomphe d’Axel Laurance. “On était un bon groupe, on se connaissait bien, on rigolait, il y avait un truc. On sentait que ça allait le faire”. Et à Antoine Huby de conclure : “Chacun d’entre nous fera à jamais partie de cette équipe qui a remporté le Mondial”.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Pierre GAUTHERAT
Portrait de Antoine HUBY
Portrait de Noa ISIDORE
Portrait de Eddy LE HUITOUZE
Portrait de Enzo PALENI