Tour du Piémont Pyrénéen - Et. 1 : Les réactions

Crédit photo Cloé Colinet - DirectVelo

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Adam Mitchell (Team U Charente-Maritime) a remporté, ce vendredi, la première étape du Tour du Piémont Pyrénéen (Élite Nationale), disputée entre Lacq et Mont (Pyrénées-Atlantiques) sur une distance de 101,4 kilomètres. Le Britannique a devancé Daniel Cavia (Equipo Gomur) et Benjamin Marais (Vendée U). Adam Mitchell devient par la même occasion le premier leader de cette 15e édition (voir classement).

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Portrait de Adam MITCHELL

Vainqueur de l'étape et leader du général - notre photo

« Le départ était super dur. Au bout de 30 kilomètres, l’échappée s’est formée dans une côte. J’étais bien placé, ça n’aurait pas été intelligent de rester spectateur de ce mouvement de course et d’attendre un sprint massif dans le peloton où je pense n’avoir aucune chance. Tout le monde a bien collaboré. Nous avons eu un peu peur quand le peloton est revenu assez proche à 40 bornes de l’arrivée. Je pensais que c’était fini comme chaque compagnon d’échappée, donc il y a eu un peu de panique. À partir de là, notre groupe a pris un peu de temps et nous avions assez d’avance pour aller jusqu’à la ligne. Je n’avais pas remarqué qu’on s’était trompé de route même si elle était un peu petite.

Je surveillais Alexander Konijn car il a obtenu un bon résultat dans un gros sprint massif en Alsace. J’ai remarqué qu’il restait à l’arrière, donc j’ai fait pareil en étant planqué dans sa roue. Il m’a emmené presque parfaitement et je l’ai dépassé dans les 100 derniers mètres. Ça a bien marché. Je me sens bien. Ce n’était pas trop long ce matin. J’espère bien récupérer après le contre-la-montre cet après-midi car il y a de dures journées après. Concernant l’année prochaine, il est sûr que je resterai en France ».

Portrait de Benjamin MARAIS

3e

« Depuis le Championnat de France Espoirs, le week-end dernier, j'ai de bonnes sensations. Au briefing ce matin, on avait dit qu'on tenterait le sprint, mais c'est sorti assez fort dans une bosse. On s'est retrouvé devant avec Grégory (Pouvreault). On ne passait pas trop, parce qu'on avait pour consigne de jouer le sprint, donc ça énervait un peu les gars devant. On savait que sur un circuit comme ça, le peloton serait largement avantagé. Mais derrière, ils n'ont jamais réussi à revenir, même si l'écart est descendu à 30 secondes. Avec Grégory, on s'est dit qu'on allait finalement prendre des relais, comme ça, les autres seront moins en colère contre nous. Tout de suite, on a repris 30 secondes juste en tournant, sans en mettre plus.

Ensuite, on s'est planté de circuit. À ce moment-là, on avait une bonne minute d'avance. Je pense que ça a bien cassé le rythme de tout le monde. Avec l'expérience qu'on peut avoir, on a vite vu que les commissaires étaient un peu perdus. Les motos, c'était pareil. Il n'y avait plus de flèches. Nous, avant chaque course, on a le GPS sur notre Garmin pour voir les routes et tout de suite, ça nous a mis qu'on s'était trompé de circuit. Parfois, ça arrive qu'on bifurque parce qu'on n’a pas le droit de passer sur certaines routes au dernier moment, mais là, j'ai vu que c'était foutu. Du coup, j'ai levé encore plus le pied. Il y avait une bosse dure qui n'était pas du tout prévue sur le parcours et ça nous a un peu mis dans le rouge. Je n'ai pas stressé parce que ça m'était déjà arrivé en début de saison aux Plages Vendéennes. C'était la même situation, j'étais devant avec trois autres coureurs et le peloton était à 1 ou 2 minutes. Du coup, je savais qu'il ne fallait pas stresser, que c'était pareil pour tout le monde. Des fois, ça peut même nous avantager parce que ça casse la poursuite derrière.

On est reparti assez fort et au final, il restait 5/10 kilomètres de faux-plat descendant. Le peloton revenait très vite, mais on ne s'est pas regardé devant. Ça roulait assez fort. Même nous qui ne passions pas trop, ça nous a aidés. On est arrivé sur la ligne assez frais. Grégory a fait un dernier kilomètre de fou. Un peu à l'image de ce qu'il a pu faire en début de saison pour emmener les sprints. Moi, je n'étais pas le plus rapide du groupe, mais avec le travail qu'avait fait Grégory et les autres derrière qui me faisaient confiance, je me suis dit qu'il fallait que j'aille chercher le meilleur résultat possible. Je fais une petite place, ça fait plaisir. C'est sûr que ce n'est pas une victoire, mais c'est déjà bien. Et puis je remercie Grégory et les gars pour m'avoir fait confiance. Greg méritait autant que moi de faire le sprint. Il était un peu moins frais dans le final, donc il s'est un peu sacrifié, mais je pense qu'il aurait très bien pu faire sa place au sprint. Maintenant, il faut bien récupérer parce que cet après-midi, il y a le contre-la-montre qui est assez court. Ça va être intense.

On passait beaucoup moins que les autres parce qu'on sait que le week-end va être dur. Dès demain, on va être un peu désavantagés. On sera sur un terrain qui ne sera pas à notre avantage. Et puis on misait tout sur un sprint. On a fait toute la course comme ça. Finalement, ils ne se sont pas trop occupés de nous devant. On fait une petite place et on sera frais pour la suite. Avec Grégory, je pense qu'on a notre chance sur le contre-la-montre. On a à cœur d'y briller. Au final, on est content parce que même si c'était chaud, on ne s'est pas fait revoir. C'est motivant de finir devant le peloton, surtout sur un parcours comme ça ».

Portrait de Thibaud SAINT-GUILHEM

9e

« On s'est quand même employé même si c'était une demi-étape. Il fallait la faire à fond parce que ça pouvait aussi se jouer là. On s'est retrouvé idéalement à deux à l'avant, avec Alexander Konijn. L'idée était d'arriver groupé pour qu'il puisse jouer sa carte au sprint et on a réussi. Il a fallu s'employer et essayer de faire passer tout le monde parce que le Vendée U ne voulait pas du tout relayer au début. Ensuite, ça a été un peu l'incompréhension entre le fait de se tromper de parcours et d’être arrêtés pendant de longues minutes. Il fallait rester concentré et reprendre après avoir été arrêté longtemps, ça fait mal aux jambes. Au niveau des écarts, on n'a pas trop compris puisqu'on nous annonce 1’18“ au moment où on repart. Puis, quand on a redémarré, on a fait 1 kilomètre et il n’y avait plus que 35 secondes. C’est dommage mais peu importe de toute façon, on loupe la gagne et c'était le plus important.

Je ne me sentais pas top, je ressens un peu fatigue après l'Estivale Bretonne. Il fallait quand même aller à l'avant ce matin et il y a un chrono intéressant cet après-midi parce qu'il est court. On va faire la journée à fond et on fera les comptes ce soir ».

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