Grace Brown : « Le dernier espoir »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Il ne reste plus qu’une étape sur ce Tour de France Femmes et la formation FDJ-Suez n’est pas encore parvenue à atteindre son objectif. Alors que Cecilie Uttrup Ludwig ne pointe qu’au huitième rang du classement général, que Marta Cavalli n’a pas trouvé l’ouverture sur l’étape-reine au Tourmalet et qu’Evita Muzic, souffrante, a quitté l’épreuve, l’ambition initiale de remporter une étape reste réalisable. Et il porte désormais le nom de Grace Brown. La vice-Championne du Monde du chrono va tenter d’être la plus rapide, ce dimanche, lors de l’effort chronométré de Pau. DirectVelo fait le point avec l’Australienne.

DirectVelo : Comment s’est déroulé ton Tour de France jusque-là ?
Grace Brown : Personnellement, je me suis sentie chaque jour un peu mieux (entretien réalisé vendredi, avant l’étape du Tourmalet, NDLR). Le Tour n’avait pas débuté comme je l’imaginais, je n’avais pas les jambes espérées. En milieu de semaine, ça a commencé à aller un peu mieux mais d’un autre côté, je sens aussi que la fatigue s’accumule. Alors je suis un peu entre-deux, c’est particulier (sourire).

« PAS DU TOUT LE MÊME RENDEMENT »


On imagine que tu penses depuis plusieurs jours maintenant à ce chrono final dans les rues de Pau !
C’est l’objectif principal pour moi depuis le lancement de ce Tour de France, bien sûr. Mais jusqu’à présent, j’ai vraiment tâché de me concentrer sur les ambitions de l’équipe et tout ce qu’il y avait déjà à faire sur les étapes précédentes. Dans ces cas-là, tu te concentres vraiment sur le chrono au dernier moment, la veille au soir, après la dernière étape en ligne. Je vais donner mon maximum.

Disputer un chrono au bout de huit jours de course est-il très différent d’un chrono de Championnat ?
Oui bien sûr. C’est très différent. Certaines filles parviennent à maintenir le même niveau de performance que sur une course d’un jour mais pour d’autres, c’est beaucoup plus difficile car tu n’as plus du tout le même rendement avec toute la fatigue accumulée. C’est encore plus vrai sur une course aussi exigeante que le Tour. Tu peux passer à côté même en étant, sur le papier, une grosse rouleuse. En fait, c’est la première fois que je vais expérimenter ça, après huit jours de course. Mais bon, comme je me sens de mieux en mieux au fil des étapes, je suis quand même confiante.

« FORCÉMENT, C’EST UNE CERTAINE PRESSION »

Tu as décroché la médaille d’argent lors du dernier Championnat du Monde de la discipline, derrière une certaine Ellen van Dijk qui ne court pas cette année. Te considères-tu comme la favorite de ce chrono ?
Je pense que l’on est quelques-unes à pouvoir prétendre à la victoire sur ce chrono. Le premier nom qui me vient à l’esprit, c’est forcément celui de Marlen Reusser. Je pense qu’elle va rouler très vite. Il ne sera pas facile de la battre. Elle a beaucoup roulé pour le collectif alors il faudra voir où elle en est. Riejanne Markus sera une vraie candidate à la victoire elle aussi, sans oublier les filles du général. Je me mets au milieu de tout ça, mais pas devant. Ce ne sera pas facile.

La FDJ-Suez espérait décrocher une victoire d’étape sur ce Tour mais ce n’est pas encore venu…
Je me suis mis à l’esprit depuis un moment que je pourrais être, potentiellement, le dernier espoir de victoire de l’équipe pour cette semaine (rires). Forcément, c’est une certaine pression mais ça ne change rien au fait que je vais simplement appuyer le plus fort possible sur les pédales. Je n’ai pas l’habitude d’avoir ce type de pression car la réussite du Tour peut se jouer en partie sur mes épaules ce dimanche. Mais je vais faire avec. 

 

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