Edouard Lauber : « Amoureux du vélo »

Crédit photo Manu Bonnefoy

Crédit photo Manu Bonnefoy

Edouard Lauber n’a pas changé. Ce vendredi soir, sur un terrain qui n'est pas le sien, il a passé une bonne partie de la course dans les dernières positions du peloton lors du critérium d'ouverture du Tour du Pays Roannais. “J'ai suivi… J'ai peut-être fait mon record de watts. Tous les tours, j'étais à 600 watts à chaque relance. 42 fois ça, je me suis dit que ça allait être long et ça a été long”, sourit-il au micro de DirectVelo.

« LA VIE EST BIZARRE »

Six ans après sa dernière vraie saison, l’Alsacien a choisi de reprendre la compétition cette année. “J'aime le vélo. Je continuais à rouler. Et quand tu as un petit objectif le dimanche, c'est plus sympa”. L’ingénieur avait besoin de faire autre chose que juste travailler. “La vie est bizarre. Tu te lèves le matin, tu vas travailler et tu ne fais plus rien d'autre”. Hervé Gebel lui a proposé de défendre, sur la route, les couleurs du Cross Team Legendre. “Je savais que je ne voulais pas courir tous les week-ends, je voulais faire les belles courses et Hervé sait que je peux marcher”.

Mais après avoir été renversé par une voiture à l’entraînement, il n’a pas pu courir entre mi-avril et la fin mai. “Au début, ça allait bien puis je suis tombé avant de revenir au Tour de la Mirabelle. Au Tour PMA, j'ai subi. Je reviens doucement”. Comme par le passé, il a peu de temps pour s’entraîner. “J’ai demandé à faire plus de télétravail mais ce n’est pas possible… Le problème c'est que le temps en voiture a été multiplié pour aller bosser. Donc tu fais plus d'une heure de voyage. J'essaie de rentrer une fois dans la semaine à vélo puis le lendemain matin encore. Mais c'est tout”.

« JE N’AI PLUS BESOIN DE GAGNER, EUX OUI »

Ancien vainqueur d’étape au Tour Alsace, du Tour du Chablais ou du Circuit de Saône-et-Loire, Edouard Lauber a beaucoup à apporter à ses coéquipiers. “Pour moi, c’est une opportunité d'être avec des jeunes, peut-être leur apprendre à ne pas faire les mêmes erreurs et mauvais choix que j'ai pu faire, reconnaît le coureur de 34 ans. Puis aussi, même si j'ai peur sur le vélo, quand ils se ratent j'ai cette force pour renverser des situations. Je n'ai plus besoin de gagner, eux oui. Je peux me sacrifier sans problème, ça ne me dérange pas”.

Mais il reste un garçon ambitieux. “J'aimerais bien ne pas être ridicule. Gagner une course pourquoi pas. Mais la priorité est de les faire gagner. Si tout le monde est collé peut-être que je peux faire quelque chose, mais ce n'est pas le but. Il me faudrait encore un peu de force”. L’ancien coureur du Team Rémy Meder Haguenau et du CC Étupes pense être plus fort que par le passé. “Sur les efforts violents non, mais j'ai plus de force en vieillissant… Ça me plait bien, rouler, faire le tempo, aller dans les coups... Je suis juste un amoureux du vélo !”.

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