Cofidis : « Ça aurait été un cauchemar »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Deux : c’est le nombre de coureurs de la formation Cofidis classés sur le Championnat de France Élites de Cassel. Après le sacre de Victoire Berteau chez les féminines 24h plus tôt, les hommes espéraient doubler la mise et offrir, enfin, un premier sacre national sur route à la structure nordiste, à domicile. Mais il faudra patienter encore au moins un an de plus pour voir un protégé de Cédric Vasseur en bleu-blanc-rouge, la faute à Valentin Madouas et à une formation Groupama-FDJ impériale ce dimanche (voir classement).

Anthony Perez a pris place dans le Top 10 après s’être arraché jusqu’au bout. L’Occitan attendait mieux mais il n’a pas pu se tenir à son plan initial. “Je voulais être dans l’échappée mais malheureusement, j’ai eu deux problèmes mécaniques sur les pavés et j’ai dû changer deux fois de vélo, notamment lorsque l’échappée est sortie. Ressortir en contre demandait beaucoup d’efforts. Avec cette grosse chaleur, on pouvait complètement casser le moteur, on l’a vu avec Benoît Cosnefroy”, résume-t-il à chaud auprès de DirectVelo. Son coéquipier Victor Lafay, carte maîtresse de la Cofidis sur ce Championnat, n’a pas été beaucoup plus en réussite. “J’ai eu quelques soucis mécaniques. La première fois, j’ai réussi à remettre la chaîne mais la deuxième fois, j’avais le dérailleur bloqué juste après le poste de dépannage. Je me suis retrouvé un peu bête. J’ai roulé comme je pouvais, avec le dérailleur bloqué. Puis j’ai pris un vélo de Shimano, puis celui de François Bidard qui était clairement trop grand pour moi. J’ai fait l’effort pour rentrer et directement, AG2R a relancé. J’ai payé mes efforts… Mais il me manquait de toute façon de la force sur les pavés”, reconnaît-il, beau joueur.

« AU BOUT DE 100 BORNES, TOUT LE MONDE ÉTAIT CUIT »

Annoncé comme ultra-exigeant, ce parcours de Cassel l’a été, peut-être même plus encore qu’imaginé par beaucoup avant le départ. L’image, saisissante, des coureurs arrivants un par un sur la ligne, avec des écarts particulièrement importants, restera dans les mémoires. “Personnellement, je n’avais jamais fait une course aussi dure. J’ai déjà fini aussi cramé sur des étapes de montagne sur le Tour mais c’est tout. Sur une course d’un jour, c’est la première fois”, assure Anthony Perez. Mais pas question d’abandonner. “Dans le final, je me disais qu’il fallait que je termine le mieux possible. Pour l’équipe, ça aurait été un cauchemar de ne pas mettre un coureur dans les dix premiers”.

Victor Lafay, lui aussi, est marqué par ce Championnat pas tout à fait comme les autres. “Au bout de 100 bornes, tout le monde était cuit et à bloc. Avec la chaleur, c’était dur. On savait que ça allait être un chantier mais je pensais quand même que ça se poserait à un moment donné avec une échappée. Mais comme on ne peut pas contrôler sur un circuit comme ça, on a toujours roulé derrière pour ne pas laisser plus de deux minutes. Je ne m’attendais pas à une course aussi dure d’entrée”. Lui aussi a tenu à finir ce Championnat. “J’étais mis en condition de leader par l’équipe alors terminer la course était un minimum. On n’est qu’une vingtaine à terminer, on a fait 45 bornes avec un petit groupe à la fin. C’était fou ! Et que c’était dur, j’ai ramassé”

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