Mathias Le Turnier, actif du début à la fin

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Retour gagnant pour Mathias Le Turnier. Revenu dans le peloton amateur en avril dernier, le coureur de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme a remporté ce samedi la troisième étape du Tour du Beaujolais. L’ancien pro de 28 ans n’a pas tremblé dans le final pour s’imposer devant les Dijonnais Lucas Beneteau et Quentin Bezza (voir classement). Le Girondin est revenu pour DirectVelo sur ce succès qui arrive après plusieurs saisons compliquées.

DirectVelo : Tu as été actif et ça a payé !
Mathias Le Turnier : Je suis loin au général alors la consigne était d’être offensif. Il fallait essayer de se glisser dans un groupe assez tôt si possible. J’ai été actif dès le premier des cinq tours. C’était assez nerveux. On sentait au fil des tours que ça montait moins vite, il y avait de la fatigue. À l’entame de l’avant-dernier tour, on sort à deux. Nous avons pris un peu de champ mais on a été repris au pied de la bosse. C’est monté vite, on était six en haut. Les deux coureurs du SCO Dijon ont accéléré et on part à trois.

« ÇA SE PASSE TRÈS BIEN DEPUIS LE DÉBUT »

Comment s’est passée l’entente avec Lucas Beneteau et Quentin Bezza ?
Pendant un demi-tour, je n’ai pas relayé. Ils étaient en supériorité numérique et j’étais déjà sorti avant. Je me suis aussi dit qu’ils avaient un intérêt au classement général et pas moi. À l’entame du dernier tour, ils ont été insistants pour que je passe quand même. Je les ai donc relayés, on s’est relativement bien entendus. À trois kilomètres de l’arrivée, on avait encore 30 secondes d’avance, j’ai donc commencé à lever le pied car ils étaient deux contre un. Il y en a un qui a attaqué à la flamme rouge, j’ai pu répondre et ensuite lancer le sprint à 200 mètres de la ligne.

Tu as bien fait de continuer de courir avec Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme…
Cet hiver, on avait décidé avec ma copine de changer de cadre de vie et de venir sur Annecy. J’avais vu que l’équipe avait un beau calendrier. Elle gagnait aussi pas mal de courses. Ça voulait dire que le collectif était fort. Ça s’est fait naturellement, Christian (Milesi) était content que je l’appelle et moi j’étais content de nos premières discussions. Ça se passe très bien depuis le début.

« SUR LA DURÉE, ÇA DEVRAIT TENIR »

Que représente ce succès ?
Ces deux dernières années, j’ai eu pas mal de soucis de santé. Ça ne s’est pas goupillé comme je le voulais. C’est la vie de sportif professionnel… On a beau mettre de la bonne volonté, il y a des événements qui font que ça ne marche pas. J’ai décidé tardivement de me remettre à la compétition, en avril. Malgré tout, j’ai été assez vite dans le rythme. Je n’étais pas passé loin de la victoire à Belley, j’étais bien aussi à la Walkowiak. J’avais l’Alpes Isère Tour comme objectif mais je n’ai pas très bien digéré la chaleur. On approche du Championnat de France alors la victoire fait plaisir… La forme est encore là. J’étais à contre-temps au Championnat AURA et hier (vendredi) sur la première étape. J’avais envie d’être devant sans avoir fait trop d’efforts pour aller conclure.

Que t’inspire le Championnat de France de Cassel ?
C’est un parcours dur et il y a près de 160 kilomètres, ce qui n’est pas rien pour une Élite. En forme, il y aura moyen de jouer. Je ne me suis pas fixé de grands objectifs pour cette année car j’ai souvent mal digéré la pression des gros objectifs… Bien sûr, ça sera un rendez-vous important mais je n’irai pas au départ avec une pression de dingue. Si je suis bien, je serai devant. Je pourrai jouer la victoire si je n'ai pas fait de trop gros efforts. Sur la durée, ça devrait tenir.



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