Julian Alaphilippe : « Il n’y a pas de stress »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Julian Alaphilippe revient encore par la grande porte. Le coureur de Soudal Quick-Step a beau connaitre des saisons contrastées depuis plusieurs années, il perd rarement le chemin de la victoire quand l’occasion se présente. Cette deuxième étape du Critérium du Dauphiné, qui s’est résolue à une bataille de puncheurs, n’a pas fait exception (voir classement). "C'est une victoire que j'attendais depuis un moment, je savais qu'elle allait me faire du bien, je profite". Ce nouveau come back victorieux, et les critiques dont il a été la cible - notamment de la part de son propre manager Patrick Lefevere -, valait bien un petit geste en guise de célébration. "C'était pour dire « tranquille ! »", tempère l’ancien double Champion du Monde.

Malgré une année 2023 en dents de scie, et une campagne de Classiques discrète, celui qui fêtera ses 31 ans ce dimanche n’a pas abordé ce Dauphiné en pleine panique. "Il ne faut pas s'affoler, je suis content. Je savais que je me sentais bien, l'objectif était de gagner une étape cette semaine, c'est super d'y arriver dès la deuxième journée. Il n'y a pas de stress". Pas de stress non plus dans le final, en voyant ses coéquipiers Ethan Vernon et Florian Sénéchal lui laisser la responsabilité du sprint. "Ça s'est décidé à un kilomètre de l'arrivée, quand dans la dernière montée Ethan n'était pas là. J'ai dit à Florian de s'accrocher, c'était bien pour lui. Il avait envie de faire le sprint".

« ÇA NE M’ÉTAIT PAS ARRIVÉ DEPUIS LONGTEMPS »

Problème néanmoins, le Champion de France n’arrive pas à suivre le rythme imposé. "Autour des deux kilomètres avant la ligne, il était à bloc et il m'a dit de faire le sprint. Ce matin j'avais plus envie d'aider les mecs, je ne pensais pas que ce serait aussi difficile, finalement le circuit me correspondait bien". Julian Alaphilippe a bien manœuvré. "C'était un final très rapide, je sentais que ça allait bien dans les jambes même si ça faisait mal. J'arrivais à remonter plus ou moins facilement, j'ai décidé d'être patient et de faire l'effort au dernier moment".

L’accélération du Champion Olympique Richard Carapaz lui permet de trouver le bon couloir pour se faufiler. "Il a débordé tout le monde avec de l'explosivité, j'ai pris la roue et j'ai tout de suite produit mon effort, c'était le bon choix". Une bonne gestion qui lui permet de décrocher son deuxième bouquet de la saison, mais son premier en WorldTour, après avoir remporté la Faun-Ardèche Classic. "Je suis très content, ça fait quelques semaines que je me sens bien sur le vélo et j'arrive à faire ce que je sais faire maintenant. Ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps donc ça fait du bien". L’objectif étant atteint, Julian Alaphilippe va pouvoir continuer sa semaine libéré.   

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Julian ALAPHILIPPE