Antoine Aebi : « La victoire est rassurante »

Crédit photo Gérard Bardet

Crédit photo Gérard Bardet

Antoine Aebi était sorti du Tour de Romandie épuisé, et surtout pas en pleine possession de ses moyens. Le coureur de Charvieu-Chavagneux a finalement compris qu’il était positif au covid, avant de devoir observer une période de repos, pas aidé par les symptômes. Le Suisse faisait alors son retour ce dimanche, sur Bourg-Arbent-Bourg. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a été efficace puisqu’il s’est imposé, après avoir fait le dos rond dans le Mont July, et maté Bourg-en-Bresse qui était surreprésenté (voir classement). Antoine Aebi est revenu avec DirectVelo sur ce retour réussi.

DirectVelo : C’est un retour réussi après avoir couru en WorldTour !
Antoine Aebi : Je reprenais la compétition, j'ai fait le Tour de Romandie avec la Suisse mais j'ai chopé le covid sur la course. J'ai fait sept jours sans vélo, trois jours au lit, je n'ai repris que lundi. Je suis venu sans réels repères, histoire de reprendre.

T’attendais-tu à jouer la gagne ce dimanche ?
Pour faire des différences, il n'y avait que le Mont July mais sur l'ensemble de la journée c'était usant. On a vu que le peloton était de plus en plus mince, même si les difficultés n'étaient pas immenses. C'était une belle course. Le vélo c'est du physique, de la tactique, et aujourd'hui tout était regroupé. Le parcours était sympa en plus.

Comment s’est passée ta course ?
Ça roulait vite mais ce n'était pas très dur au début. Donc je ne me suis pas affolé. C'est monté à fond dans le Mont July, je n'étais pas dans les meilleurs puisque j'étais dans un deuxième groupe. On est finalement rentré. Et souvent quand ça fait la jonction c'est là qu'il faut être attentif. J'ai attaqué tout de suite et j'ai rejoint un groupe devant, avec Rémi Capron.

« JE NE CONNAISSAIS PAS TROP MA CONDITION »

Jusqu’à ce final, où il a fallu négocier face à Bourg-en-Bresse…
C'était assez tactique dans le final avec les trois gars de Bourg qui nous attaquaient. Huyet est sorti à 2,5 kilomètres, j'ai attaqué à 1,5 kilomètre et personne ne m'a suivi. Je rentre aux 800 mètres. Avec le vent de face je ne voulais pas lancer trop tôt, mais comme j'ai pensé qu'il était cuit j'ai quand même lancé aux 400 mètres.

As-tu anticipé par peur du sprint ?
Je préférais quand ça jouait un peu tactique. Sur un sprint comme ça, vent de face, certains arrivent avec la vitesse de derrière, ce n'est pas une valeur sûre. À 800 mètres je ne peux pas dire que j'étais sûr, mais j'étais très confiant sur mon sprint par rapport à un gars qui a fait un effort en solitaire.

Quelle est la suite pour toi ?
Je vais aller faire l'Alpes Isère Tour, j'ai un week-end sans rien ensuite comme il y a le Championnat AURA. Je ferai ensuite le Tour Nivernais Morvan et le Championnat de Suisse. Je ne connaissais pas trop ma condition après ma coupure forcée. De base, en sortant du Romandie, avec la force etc, ça pouvait être bien. Mais j'ai souffert pendant une semaine, je n'étais pas bien avant d'être positif au covid. Donc j'ai vite compris pourquoi. Le délai est très court donc je ne savais pas trop. La victoire est rassurante, ça donne de la confiance.

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