Yusuke Kadota connaît très bien la France. Il l’a parcourue en long, en large et en travers depuis des années avec le SC Val d’Arré, l’ESEG Douai puis le VC La Pomme Marseille. Désormais, c’est sous les couleurs d’EF Education Nippo DT qu’il fait son retour sur le sol français cette semaine en disputant le Tour de Bretagne (2.2), l’un de ses plus gros rendez-vous de la saison. “J’ai lancé ma saison au Gabon puis j’ai enchaîné avec quelques courses en Grèce. Pour le moment, ça s’est bien passé. Je suis très motivé pour le Tour de Bretagne, c’est une grosse course. Une semaine, en Classe 2, c’est long. On espère faire de bons résultats, y compris au général. Personnellement, j’espère pouvoir jouer une victoire d’étape”, relate le Japonais auprès de DirectVelo, dans un français impeccable.

“Ce Tour de Bretagne est l’un de mes plus gros objectifs de l’année. Avec le Tour de la Mirabelle et le Championnat national, ce sont mes rendez-vous principaux”, insiste l’athlète de 24 ans, qui aimerait bien mettre le nez à la fenêtre sur cette troisième étape tracée entre Trégunc et le Quillio. “Clairement, ça peut être une bonne opportunité. C’est une étape dure, avec pas mal de petites montées, et la météo pourrait aussi durcir la course. Dans ces conditions, je pense qu’il y a des chances qu’une échappée aille au bout”. Une situation possiblement intéressante pour le Nippon, d’autant qu’il apprécie tout particulièrement ces parcours vallonnés. “Je suis plutôt un grimpeur, j’aime bien aussi l’enchaînement de petites bosses pour puncheurs, comme ici au Tour de Bretagne. La première fois que j’ai gagné une course, c’était sur un parcours difficile, en montagne. C’était une petite course, en troisième catégorie, mais ça prouve que c’est ce que j’aime bien”.

LA MIRABELLE ÉGALEMENT DANS LE VISEUR

Yusuke Kadota garde de très bons souvenirs de ses années dans des clubs français. “J’ai été dans le nord puis dans le sud du pays, c’est très différent. Ces expériences m’ont beaucoup aidé. J’ai fait des courses partout en France, c’était très intéressant”. Après le Tour de Bretagne, il partira disputer des kermesses en Belgique, avant un tour en Suisse puis un bref aller-retour à la maison, au Japon, pour y disputer son Championnat national. “Je ne pense pas faire d’autres courses au Japon car ce sera vite le Tour de la Mirabelle, qui est l’un de mes autres gros objectifs de l’année. En 2022, j’ai terminé 10e du Championnat du Japon (victoire de Yukiya Arashiro, NDLR) et le parcours me conviendra mieux cette année car il sera dur”.

Le vainqueur du dernier Tour d’Hokkaido (2.2), au Japon en septembre dernier, sait que le temps presse s’il souhaite rejoindre le plus haut niveau mondial. “Avec la Covid, c’était compliqué de trouver une équipe mais j’ai pu aller à La Pomme en 2021 puis chez EF maintenant. L’année chez Hincapie (en 2020, NDLR) n’a pas vraiment compté, je n’ai rien pu faire. Je suis plus âgé que les autres coureurs de l’équipe maintenant chez EF. Je n’ai plus trop de temps pour passer au-dessus, il faudrait que je fasse de gros résultats pour passer l’année prochaine”. Un gros coup au Tour de Bretagne pourrait clairement l’y aider.