La Ligue revoit l'accès au statut pro

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

La Ligue Nationale de Cyclisme professionnel annonce avoir revu ce mardi l’accès au statut professionnel des équipes françaises. Un groupe de travail, composé de l’AC2000 (équipes), du ROCC (organisateurs), de l’UNCP (coureurs), de la FFC et la LNC, a été mis en place en 2022. Le but était d’établir les actions à mener “dans une volonté d’élever le niveau sportif et de garantir l’accès aux courses à tous les professionnels”, après avoir été “alertée par les organisateurs qui ne sont plus en capacité financière et organisationnelle d’accueillir au minimum cinq équipes étrangères et toutes les équipes françaises sur leur compétition”, peut-on lire dans un communiqué. Les organisateurs français sont obligés d'inviter toutes les équipes françaises tout en respectant les obligations de l'UCI : cinq équipes étrangères au minimum et quinze équipes au total au départ en Classe 1.

Il a été décidé de limiter à dix le nombre d’équipes françaises professionnelles, hors équipes réserve. S’il y a plus de candidats que de places disponibles, il faudra alors les départager à l’aide d’un classement mis en place sur quatre critères :
- Le cumul des points UCI Europe des 8 meilleurs coureurs proposés par l'équipe au 30 septembre,
- Les coureurs de l’effectif sur les 5 années précédant l’année du dossier ayant signé (en direct) un contrat de coureur cycliste professionnel en équipe WorldTour ou ProTeam,
- Les coureurs de l’effectif étant inscrits sur les listes des Sportifs de Haut Niveau lors de la saison en cours du dépôt de dossier (discipline Route, Piste Endurance, Cyclo-cross et VTT XCO seulement),
- Les coureurs de l’effectif ayant honoré des sélections en Équipe Nationale en France et à l'étranger reconnu par l’UCI (discipline Route, Piste Endurance, Cyclo-cross et VTT XCO seulement, y compris sélection en U19) lors de la saison en cours du dépôt de dossier (saison complète (automne N-1) pour le cyclo-cross), arrêté au 30 septembre.

Pour déposer un dossier en Continental, une équipe devra remplir trois cases obligatoirement : 
- Avoir disputé deux saisons consécutives et pleines en N1
- 40 % des coureurs devront être issus de l’effectif de la saison précédente à l’accession au niveau professionnel (saison 2025) 
- 40 % des coureurs devront être issus du secteur professionnel (saison 2025).

À noter qu’un mauvais élève qui reste en queue de classement durant deux saisons pourra être éliminé de la course au statut, et donc le perdre, s’il y a trop de candidatures (saison 2025).
En 2022, le Team U Nantes Atlantique et Nice Métropole Côte d’Azur avaient obtenu le statut Continental. Avec ce nouveau règlement, les Niçois n’auraient pas pu postuler à la troisième division mondiale puisque le club était en N2 en 2021.

De plus, le statut pourra être attribué sur plusieurs saisons. Ces différentes points de règlement vont entrer en vigueur petit à petit dès 2024, afin de respecter les éventuels accords commerciaux et contrats en cours des différentes équipes professionnelles actuelles.

Cinq équipes ont le statut Continental en 2023 (CIC U Nantes Atlantique, Go Sport-Roubaix-Lille Métropole, Nice Métropole Côte d’Azur, St-Michel-Mavic-Auber 93 et la réserve de la Groupama-FDJ), mais seulement quatre sont sujettes à cette réforme, car les équipes réserve de WorldTeam et ProTeam ne sont pas concernées. Ainsi, la France compte neuf équipes professionnelles concernées par cette réforme, sur les dix maximum autorisées. Il y a quatre WorldTeams (AG2R Citroën, Cofidis, Groupama-FDJ et le Team Arkéa-Samsic), une ProTeam (TotalEnergies), et donc quatre Continentales. Ainsi, si chaque équipe conserve son statut pour 2024, une seule nouvelle équipe professionnelle française pourra voir le jour, toujours en mettant hors du compte d'éventuelles équipes réserve.

Mots-clés