Thibaut Pinot : « On a vite compris »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

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Thibaut Pinot et la Groupama-FDJ se contentent une nouvelle fois du premier accessit. Après la 2e place de Lenny Martinez ce vendredi lors de la Classic Grand Besançon Doubs (1.1), c’est cette fois-ci le Franc-Comtois de 32 ans qui a pris la 2e place du Tour du Jura (1.1), devancé sur la ligne par le Normand Kévin Vauquelin (Team Arkéa-Samsic), clairement le plus fort ce samedi (voir classement). Déçu de passer à côté de la victoire mais satisfait de monter en puissance, Thibaut Pinot a fait le bilan de sa journée dans le brouillard jurassien, au sommet du Mont Poupet, pour DirectVelo. Entretien.  

DirectVelo : Tu es le premier des battus ce samedi…
Thibaut Pinot : C’est toujours décevant de terminer 2e. On était venus pour gagner. On est simplement tombés sur plus fort. Kévin (Vauquelin) était un cran au-dessus. C’est comme hier (vendredi), il nous manque un tout petit truc pour jouer la gagne, c’est dommage. Je suis quand même content, c’était une sacrée journée, le genre de course dont on se souviendra longtemps. Dans ces conditions, vu le froid qu’il faisait, ce n’était vraiment pas simple. Il fallait tenter de se réchauffer comme on le pouvait. J’aurais bien voulu gagner, pour remercier tout le monde.

La Groupama-FDJ a clairement pris ses responsabilités toute la journée !
C’était tendu car Arkéa avait déjà envoyé un coureur qui a eu jusqu’à 45” d’avance (Alessandro Verre, NDLR). Nos jeunes ont encore fait un taff extraordinaire, surtout Lorenzo (Germani) qui était vraiment costaud. J’aurais aimé finir le travail pour eux mais il m’en a manqué un petit peu. J’ai eu ma coupure il n’y a pas longtemps, j’étais en stage dans des conditions très chaudes. J’ai chopé une bonne grippe après Tirreno. C’est dur d’être à 100% dans ces conditions, aujourd’hui, mais j’espère monter encore en pression au fil des semaines. Il ne faut pas oublier que le Giro, mon objectif, est encore dans trois semaines. Il y aura encore le Tour de Romandie entre-temps. Je suis plutôt rassuré.

« PAS GRAND-CHOSE D’AUTRE À FAIRE »

Comment as-tu vécu la dernière ascension, as-tu eu le temps d’y croire ?
C’est une côte dans laquelle tu ne peux pas trop tricher. C’était vraiment à la pédale. Kévin (Vauquelin) a laissé faire puis il en a mis une. Quand il y est allé, on s’est tous regardés dans le contre et on a vite compris que ce serait compliqué… On espérait rentrer sur la fin mais avec le brouillard, on le voyait à peine. Encore une fois, il était clairement le plus fort aujourd’hui (samedi). Il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire.

Il en reste encore une ce dimanche !
Ce sera encore une belle course. J’espère que l’on va bien récupérer car la course du jour risque de laisser des traces. Mais on va essayer de faire encore une belle course. On a fait 2e hier et aujourd’hui, on mérite d’en rechercher une.

« JE NE SUIS PAS LÀ SEULEMENT POUR SIGNER DES AUTOGRAPHES »

Le parcours te convenait-il mieux que celui de la Classic Grand Besançon Doubs ?
Oui, forcément, il y a eu plus de côtes et plus de course. Hier, c’était une course de côte. Ça me correspondait mieux aujourd’hui.

Après ces deux journées de course, as-tu une meilleure idée de ce que tu pourras espérer au plus haut niveau mondial dans les semaines à venir ?
J’espère progresser. On arrivera sur de vraies étapes de montagne, avec des efforts de 30 ou 40 minutes. Ici, on en est loin sur ces parcours. Je préfère les efforts plus longs. Mais il était quand même important de faire des efforts et de venir sur ces courses-là pour préparer la suite. Tout le monde parle de tournée des adieux mais j’ai envie de répondre sur le terrain. Ça montre que je ne suis pas là seulement pour signer des autographes et faire des photos mais aussi pour gagner des courses. C’est ce qui m’importe.

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