Liège-Bastogne-Liège U23 : Les trois N1 veulent profiter et exister
Crédit photo Hervé Dancerelle / DirectVelo
Trois formations de N1 sont au départ de Liège-Bastogne-Liège Espoirs, ce samedi midi : le CC Etupes, le VC Rouen 76 et le Vendée U. La réserve du Team TotalEnergies est d'ailleurs dirigée pour l'occasion par un certain... Romain Sicard ! L'ancien Champion du Monde Espoirs et vainqueur du Tour de l'Avenir, contraint de mettre fin à sa carrière cycliste début 2021 en raison d'un problème de santé, fait ses débuts dans la peau de directeur sportif de la structure vendéenne. Et devrait faire quelques autres piges au volant durant le reste de la saison. Aller à la réaction de : « On vient avec de grandes ambitions. C’est une course historique et pour nous, c’est un objectif. Baptiste Vadic est vraiment solide, il marche très fort depuis le début de saison. Ce sera notre coureur protégé pour le final mais on va aussi s’adapter au scénario de la course. L’objectif sera d’être acteurs, c’est toujours la philosophie de l’équipe. « On a un groupe qui se découpe en deux parties. On a deux gars qui ont coché ce rendez-vous et qui seront protégés : Matéo Allard et Louis Sparfel. C'est leur plus gros objectif de cette première partie de saison. Nos quatre autres coureurs seront là pour les épauler et pour apprendre. Henri-François (Renard-Haquin) sera là pour prendre un coup d’avance s’il le peut. Il est un peu lourd pour ce genre de profil mais s’il est dans un grand jour, il pourrait tirer son épingle du jeu. « Liège-Bastogne-Liège est un gros morceau pour les Espoirs ! Les meilleurs vont être là. On amène de jeunes coureurs, dont Léandre (Lozouet) et Louka (Lesueur) qui sortent des rangs Juniors. L’équipe est jeune mais talentueuse. L’idée sera d’être patient dans un premier temps. Il faudra d’abord bien passer la Côte de Stockeu puis on fera un premier point à ce moment-là. Ce sera un endroit clef de la course. Si on est en bonne position après Stockeu, on essaiera de saisir les opportunités. Peut-être faudra-t-il tenter d’anticiper avant la Redoute car on risque ensuite d’y être un peu juste par rapport aux tout meilleurs. On aurait intérêt à ce que ça bouge avant pour prendre un petit coup d’avance. La seule chose, c’est qu’il ne faudra pas se découvrir trop tôt non plus. Surtout qu’a priori, les gars auront vent défavorable toute la journée. Il faudra donc faire preuve de patience.
À quelques minutes du départ de l'un des plus grands rendez-vous du calendrier Espoirs - à suivre en direct intégral sur notre site -, DirectVelo a recueilli les impressions des techniciens des trois N1. Réactions
C'est ma première avec le groupe. Je vais faire quelques déplacements à partir d’aujourd’hui. On va définir le calendrier, ça reste provisoire pour le moment. En tout cas, ça me permet d'emmagasiner de l’expérience. Jusqu’à présent, j’ai surtout encadré les Juniors au Pays Basque. Le fait d’avoir couru sept fois Liège-Bastogne-Liège me permet d’avoir une certaine vision du parcours. Notamment pour cibler les endroits stratégiques. Mais il faut s’adapter, la course Espoirs, ce n’est pas le même schéma que chez les pros.
Je connais le parcours jusqu’à la Redoute. Hier (samedi), on a reconnu les 30 derniers kilomètres. Ce n’est pas forcément plus facile que chez les pros, même s’il n’y a pas La Roche-aux-Faucons. Mais il n’y a pas un mètre de plat. La Côte de Bolland sera sûrement le juge de paix (600m à 8%, à 6.5 km de l’arrivée, NDLR) pour les coureurs qui seront encore là, car il y aura déjà eu de l’écrémage au préalable. Je pense qu’il va se passer énormément de choses avant la dernière difficulté. »
On a emmené trois coureurs de 18 ans, ils vont apprendre le métier. C’est bien de leur montrer le plus tôt possible, dans l’espoir qu’ils puissent eux-mêmes venir y jouer les premiers rôles plus tard. Ils essaieront d’accompagner nos deux leaders le plus longtemps possible dans les monts.
On va y aller sans complexes. Avec la victoire de Guillaume Martin, les podiums d’Alexys Brunel et de Gwen Leclainche, le Top 10 de Yaël Joalland, on a des références sur cette course. Je suis persuadé que l’on peut, une fois encore, peser sur la course.
C’est une chance d’être au départ et les jeunes doivent en avoir conscience. Le système des Conti et des innombrables réserves d’équipes pros n’est plus favorable aux N1, qui ont de moins en moins leur place ici. Mais dans leur processus de formation, c’est essentiel. »
C’est une course très importante pour nos jeunes, ça fait clairement partie intégrante de leur apprentissage. On a la chance d’avoir un programme exceptionnel en Classe 2. Rien que ce week-end, nous sommes à la fois à Liège et au Tour du Loir-et-Cher. On se doit d’exister sur ces courses-là. Il faut que nos coureurs prennent le départ le couteau entre les dents. Beaucoup d’Espoirs français aimeraient être à notre place, ici. Nous, on a la chance d’y être. Profitons-en. »