Ce mercredi lors du Grand Prix de l’Escaut Féminin (1.1), Simone Boilard s’est échappée durant 50 kilomètres, en compagnie de six autres concurrentes, jusqu’à neuf bornes du terme. “En prévision de Roubaix, j’avais à cœur de réaliser quelque chose d’intense pour me préparer. Chez les filles, c’est difficile de partir à l’avant, tout le monde veut y aller. Il faut continuer d’essayer. Aujourd’hui, ça a fonctionné“, déclare au micro de DirectVelo la sociétaire de St-Michel-Mavic-Auber 93 qui s’est finalement classée dans le Top 30 (voir classement) après avoir été reprise par le peloton.

Le début de saison de la Québecoise de 22 ans n’a pas été un long fleuve tranquille. “J’ai connu beaucoup de péripéties. J’ai eu une commotion cérébrale en Australie (au Tour Down Under, NDLR), puis j’ai attrapé le Covid et j’ai eu une gastro… Tout ça en trois mois. Beaucoup d’entraînements ont été interrompus. J’ai aussi eu de la malchance avec notamment des chutes dans le final de courses“. Malgré tout, elle a terminé 6e d’une étape du Tour de Normandie (2.1) et 10e de la Cadel Evans Great Ocean Road Race (1.WWT). “Mes résultats ne sont pas désastreux. Mais je commence à m’impatienter. Je sens que j’ai passé un cap physique cet hiver. J’aimerais bien le démontrer“.

Ce samedi, Simone Boilard aura l’occasion de participer à son deuxième Paris-Roubaix. “C’est tellement particulier et magnifique. Plein de facteurs entrent en jeu. Il faut être concentrée pendant quatre heures. L’an dernier, je n’avais même pas pu faire un secteur pavé avec les plus grandes car j’étais tombée auparavant. Je me sens en forme, je me suis bien préparée. J’espère que je serai épargnée. Je n’ai pas beaucoup d’expérience sur les grandes courses, je me découvre encore. Mon objectif est d’effectuer une course propre et finir en me disant que j’ai tout donné“. Deux jours plus tard, la Canadienne prendra part à la Ronde de Mouscron (1.1) avant de retourner sur le circuit WorldTour lors de la Flèche Wallonne.