Paul Hennequin : « Capable d’être régulier »

Crédit photo Tour d'Algérie

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Paul Hennequin s’en souviendra longtemps. Après dix jours de course, il a remporté le 16 mars dernier le classement général du Tour d’Algérie (2.2 - voir classement). “Ça donne de la confiance. Cette victoire montre que je suis capable d’être régulier et que je peux jouer des petits classements par étapes”, apprécie-t-il au micro de DirectVelo.

En débarquant en Algérie, le pensionnaire de Nice Métropole Côte d’Azur était sur la pente ascendante après avoir pris du retard dans sa préparation hivernale. “J’ai eu un rôle d’équipier sur les premières courses de la saison, ça m’a permis de revenir en forme plus rapidement. Le fait d’enchaîner les jours de course m’a été bénéfique pour combler le retard dû à ma mauvaise préparation”, indique le coureur qui a participé à l’Etoile de Bessèges (2.1), puis au Tour des Alpes-Maritimes et du Var (2.1). Il n’était “pas forcément la carte principale” de la Continentale azuréenne mais sa régularité lui a permis de prendre naturellement la place de leader. Après un prologue terminé à la 10e place à 14 secondes du vainqueur, le futur lauréat du général a réussi à tirer son épingle du jeu lors de la quatrième étape en allant chercher la 3e position. Malgré la victoire finale et avec du recul, le Niçois reste déçu de ne pas s’être imposé ce jour-là. “J’étais plutôt confiant avant d’aborder le sprint, je pensais qu’il m’était destiné. J’avais un coéquipier pour m’aider. Hélas, on n’a plus l’habitude de jouer la gagne dans les échappées lorsque l’on court sur les courses pros françaises ou européennes”. 

L'ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS EN TÊTE

L’épreuve de Classe 2 ressemblait davantage à une course amateur que professionnelle dans la manière de se courir. “Ça a été assez difficile en début de course en raison du rythme de la course, il a fallu se réadapter. Même psychologiquement, c’était compliqué, il fallait rester attentif, toujours courir à l’avant contrairement aux courses pros qu’on a l’habitude de faire”. Une fois le paletot jaune dans l’équipe, les Niçois ont choisi de le défendre tout en continuant de jouer les étapes. “Dans les derniers jours, on s’est rendu compte que j’étais en forme et qu'il y avait beaucoup de chances pour que je puisse le ramener. Finalement, ils ont eu raison de me faire confiance”. Paul Hennequin a été surpris par le niveau de l’épreuve algérienne. Même si certains coureurs présents avaient des références en Europe comme Daniel Teklehaimanot, Youcef Reguigui ou Natnael Berhane, la plupart des engagés sont inconnus des sociétaires de Nice Métropole Côte d’Azur. “Mais ce n’est pas forcément parce que les gars ne sont pas connus qu’ils ne sont pas bons".

Au vu de la forme du moment, son prochain objectif sera de répondre présent sur le Région Pays de la Loire Tour (2.1), du 4 au 7 avril. “Le but va être de chasser des étapes et d’aller chercher les classements annexes avec l’équipe. J’espère avoir ma chance dans l’équipe si la forme est là”. Après son stage à la neige avec les tricolores en janvier dernier (lire ici), il a toujours l’ambition de porter le maillot de l’équipe de France Espoirs durant la saison. “Ça serait vraiment une belle expérience de pouvoir représenter mon pays et de faire de belles courses”. L’Espoir 3e année a dans un coin de sa tête le Championnat d’Europe qui aura lieu du 20 au 24 septembre dans la province de Drenthe (Pays-Bas), au col du Vam. “C’est une course qui m’intéresse beaucoup, notamment en raison du parcours. Mais je ne vais pas faire de plan sur la comète”. Paul Hennequin sait qu’il devra maintenant performer ces prochains mois en Europe pour décrocher une première sélection en compétition.

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