Antoine L’hote a tout découvert

Crédit photo AG2R Citroën U19 Team

Crédit photo AG2R Citroën U19 Team

C’était le 12 août dernier. Une semaine après son succès à Montpinchon, Antoine L'hote était sacré Champion de France Juniors sur le circuit de Saint-Martin-de-Landelles (Manche). Le tout en étant J1, ce qui lui permet de pouvoir profiter du port du maillot tricolore durant toute une année. “En fin de saison 2022, j’ai profité de mon titre. J’ai pu découvrir l’équipe de France au Tour de la Lunigiane et j’ai bien fini la saison sur les Fédérales”. 2e de la Flèche Plédranaise et 4e de la Ronde du Guinefort en septembre, en terres bretonnes, il n’est pas parvenu à lever les bras avec sa tunique tricolore. “J’étais en forme mais je sentais la pression du maillot, c’est plus difficile de courir avec. J’étais beaucoup plus surveillé. Personnellement, je l’ai bien vécu, ça ne m’a pas mis beaucoup plus de pression. Je ne pense pas vraiment au maillot. Je cours comme avant. Mais c’est plutôt le regard des autres qui a changé”.

Pour 2023 et sa seconde saison chez les U19, il a fait le choix de rester au VC Roubaix Lille Métropole, tout en étant membre de la formation AG2R Citroën, qui ratisse large avec un groupe de plus de vingt éléments (voir ici). “Ils m’avaient déjà contacté avant que je ne devienne Champion de France mais ça s’est concrétisé après mon titre. Je n’avais pas encore couru avec eux en 2022 mais je vais bien enchaîner cette année”. Concernant son statut, il affirme que son titre national ne doit rien changer. “Je n’ai pas du tout le sentiment d’être plus important qu’un autre coureur du collectif AG2R, par exemple. Je n’ai pas cette prétention-là et je ne vois pas pourquoi je l’aurais un jour”.

UNE ÉNORME MARGE DE PROGRESSION SUR TOUS LES À-CÔTÉS

Seul coureur Junior licencié au club de Roubaix, il connaît des expériences bien différentes lorsqu’il dispute des épreuves régionales, avec le club nordiste, ou quand il évolue avec le collectif d’AG2R. “Quand je suis tout seul, je grille beaucoup de cartouches. Là, le fait d’avoir une équipe (avec AG2R, NDLR) m’aide beaucoup. On met toujours en place une vraie stratégie. Mais seul, c’est bien aussi car ça me fait travailler différemment, je dois faire beaucoup d’efforts”, détaille celui qui porte aussi régulièrement le maillot de l'Olympique Grande-Synthe pour les épreuves Fédérales Juniors. Depuis qu’il a rejoint la structure basée en Isère, Antoine L’hote a découvert de toutes nouvelles façons de travailler, pour son plus grand bonheur. Il faut dire que le garçon partait de loin. “Je n’avais jamais fait de prépa spécifique jusque-là. J’allais simplement rouler. J’ai tout découvert : les exos au lactique, la PMA, le travail au seuil, le chrono… La marge est grande, ça me motive et ça me met en confiance”.

Avec le recul, le résident d’Ham-en-Artois (Pas-de-Calais), entre Isbergues et Lillers, comprend mieux pourquoi il a peiné en début de saison 2022. “De février à mai, c’était super compliqué. L’arrivée en Juniors a été difficile pour moi. Je ne faisais pas du tout d’intensités, ça n’a pas dû aider… Je m’étais pris des claques, notamment à Gand-Wevelgem”. Ce tout début de saison ne ressemble en rien à celui qu’il a connu en J1. D’ailleurs, Antoine L’hote a déjà décroché un bel accessit en terminant 3e d’étape sur la Guido Reybrouck Classic, épreuve au nom de l’ancien - entre autres - triple lauréat de Paris-Tours. “Je suis content de mes résultats là-bas. Je ne pensais pas pouvoir marcher comme ça sur les pavés mais je me découvre des qualités. C’est intéressant avant Gand-Wevelgem ce week-end, puis sûrement la Pévèle et peut-être Paris-Roubaix. Ça peut me donner des idées”, conclut celui qui, dans un autre registre, concède avoir également fait de la Course de la Paix l’un de ses plus gros objectifs de la saison. “J’aimerais beaucoup y être”.

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