Romain Cardis garde le même rôle

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Revoilà Romain Cardis à la bagarre et à l’avant. Après un début de saison frustrant, contrarié notamment par des chutes, le sprinteur de la formation St-Michel-Mavic-Auber 93 a enfin pu rejouer les premiers rôles, le week-end dernier, lors de la Classic Loire-Atlantique et de Cholet-Pays de la Loire. 8e samedi et surtout 4e dimanche, il a retrouvé le plaisir de jouer placé, lui qui n’avait plus décroché de Top 5 depuis sa 2e place sur une étape du Tour de l’Ain, en août dernier. “Je suis satisfait de mon week-end, globalement. Si j’ai des regrets, c’est plus sur la course de samedi que sur celle de dimanche, en fait. J’étais vraiment bien sur la Classic Loire-Atlantique. Mais c’était un sprint compliqué et particulier, un peu en cuvette. L’équipe a fait un bon boulot de préparation et je me suis retrouvé presque trop devant, trop tôt. J’ai dû lancer mon sprint de devant et j’ai buté dans les 100 derniers mètres, alors que les autres arrivaient lancés de l’arrière”, raconte le trentenaire auprès de DirectVelo, après coup.

Puis à Cholet, il a donc terminé au pied du podium, et n’exprime pas de regrets. “Je n’avais pas de sensations extraordinaires, j’étais moins bien que la veille. Mais tout s’est bien passé. J’ai simplement été battu par plus fort”. Tombé dès sa course de reprise, au Grand Prix de Marseille-La Marseillaise, Romain Cardis n’avait pas pu pleinement s’exprimer lors de l’Etoile de Bessèges. “Puis ça allait mieux sur le « Haut-Var » (Tour des Alpes-Maritimes et du Var, NDLR) mais le parcours était difficile”. L’enchaînement du Grand Prix de Denain et des deux courses du week-end dernier représentait donc un premier bloc d’objectifs pour le routier-sprinteur. “Je suis tombé deux fois à Denain. Ce n’était pas le top pour lancer cette période importante. Mais finalement, ça ne m’a pas gêné pour la suite et c’est le principal”.

RETROUVER L'ÉLITE

Avec le départ de Jason Tesson pour le Team TotalEnergies et l’arrivée de Rudy Barbier à l’intersaison, le rôle de Romain Cardis reste sensiblement le même dans la Conti francilienne. “Jason était le sprinteur désigné sur toutes les courses typées pour les purs sprinteurs. C’est pareil avec Rudy. Quand la course a été dure, ou qu’on a un sprint en plus petit comité, je continue d’avoir ma carte à jouer. Ça n'a pas changé”. Les habitudes sont restées les mêmes à Aubervilliers, avec un train qui n’a pratiquement pas changé. “On a toujours Morne (Van Niekerk) et Nico (Debeaumarché) pour préparer le terrain, puis Maldo (Anthony Maldonado) et Flav (Maurelet) à la fin. Le travail reste le même”.

Après une longue expérience chez TotalEnergies (de 2016 à 2020, après avoir déjà évolué au Vendée U au préalable), Romain Cardis, qui va désormais cibler la Roue tourangelle - “une course qui me plaît bien où il faudra peut-être accompagner les coups dans le final” -, ne désespère pas de retrouver une place parmi l'élite. “J’ai encore envie de gagner des courses, bien sûr, et j’aimerais aussi retrouver une ProTeam ou une WorldTeam. Je veux refaire les plus grosses courses du monde. C’est mon rêve, j’ai cette ambition d’y retourner”. Car à 30 ans, il a encore de belles années devant lui. “C’est ma huitième saison chez les pros. Je suis encore passionné, j’adore m’entraîner et je me vois bien continuer encore un moment”.

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