Adrien Maire : « Ça me libère »

Crédit photo Deporte Extremadura

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Coup double pour Adrien Maire. Le sociétaire de l’AVC Aix-en-Provence a remporté dimanche dernier le Tour de l'Estrémadure après avoir dominé la dernière étape. “J’avais noté cette course dans mes objectifs. Je voyais que les jambes étaient bonnes. Mon début de saison se passait bien. Je tournais autour”, rappelle à DirectVelo le coureur classé 2e du Grand Prix Pierre Pinel derrière son coéquipier Clément Delcros puis 4e du Tour des 4B Sud Charente. Mais s’il lorgnait sur le classement général de l’épreuve espagnole, l’Azuréen a connu une entame compliquée lors du contre-la-montre par équipes. “Nous n’avions pas les vélos de chrono. On pensait que c’était plié”, reconnaît-il alors que les Aixois ont perdu 22 secondes sur la première formation, Finisher.

Les Provençaux ont ensuite tourné autour, avec notamment la 3e place de Nicolas Breuillard le deuxième jour puis la 2e position d’Adrien Maire sur la quatrième et avant-dernière étape. “J’étais dégoûté... Je n’ai pas réussi à revenir sur l’homme de tête (Alejandro Luna, NDLR). J’étais dans le groupe des leaders, il y avait des costauds. On a fait une très belle montée finale mais ce n'était pas suffisant”. Au matin de l'ultime étape, l’Azuréen occupe la 5e place du général, à 18 secondes du leader Pablo Carrascosa (Finisher). “On voulait remporter une étape pour faire honneur à notre invitation. Nous avions une très belle équipe au départ, on a essayé de jouer collectif au maximum. De mon côté, je voulais tenter quelque chose de loin sur cette dernière étape, on ne savait pas trop ce qu’on pouvait espérer pour le général. La dernière montée faisait quatre kilomètres, il ne fallait pas attendre le dernier moment pour bouger”. 

« J’AI LA NIAQUE »

Adrien Maire passe à l’action en haut d’une difficulté, à 25 kilomètres de l'arrivée. “Je ne me suis pas retourné, ni posé de questions. Deux gars qui étaient en chasse sont revenus”. Il n’a pas eu de difficulté à les distancer dès le pied de la dernière montée. “Je suis parti au train, en accélérant tout en restant assis. Je pensais alors à l’étape et au général. Derrière, ce n’était pas vraiment organisé. Tout le monde était un peu cramé après la semaine”. Il s’impose avec 16 secondes d’avance sur son premier poursuivant, Ander Ganzabal (Laboral Kutxa) qu’il devance de 30 secondes au général (voir classements). “Ça l'a fait, c’est cool”. Il s’offre à cette occasion sa deuxième course par étapes en Espagne, après le Challenge de Vallès en 2021.

Le voilà en pleine confiance pour la suite de saison. “Ça me libère. Il y avait énormément de niveau sur ce Tour de l'Estrémadure, il ne faut pas croire. Ça roulait vite, notamment dans les montées”. Ce week-end, il va enchaîner le Grand Prix de Saint-Étienne Loire et Annemasse-Bellegarde. “Ce sont deux belles courses, les deux plus belles Classiques du calendrier en Rhône-Alpes. Elles me conviennent, j’aurai à cœur de bien faire. J’ai la niaque”, assure-t-il. L’an dernier, Adrien Maire avait pris la 7e place à Annemasse. “Ça s'était bien passé mais je m’étais fait avoir en fin de course. J’espère faire mieux cette année”. Il n’a pas vraiment de préférence entre les deux courses. “Il y a un attachement à Annemasse car ça s'était mieux passé l’an dernier mais j’irai sur les deux courses à fond”.

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