Axel Zingle : « J’avais hâte de lever les bras »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Axel Zingle attendait de débloquer son compteur en 2023, c’est chose faite. Après un début de saison satisfaisant mais sans victoire, le sprinteur de l’équipe Cofidis était attendu, ce samedi, sur les routes de la Classic Loire-Atlantique. Lauréat au sprint (voir classement), l’Alsacien se voit désormais libéré d’une certaine pression qui commençait à monter, course après course, même si ses dernières sorties italiennes - Strade Bianche et Tirreno-Adriatico - étaient avant tout des courses de préparation lors desquelles il tenait le rôle d’équipier. DirectVelo a recueilli la réaction du vainqueur du jour après l’arrivée.

DirectVelo : On a vu l’équipe rouler toute la journée, puis Anthony Perez sortir dans le final. Et tu as parfaitement terminé le travail !
Axel Zingle : On a pris nos responsabilités, on a été les premiers à rouler avec AG2R Citroën. Mais c’est un circuit très usant sur lequel il faut faire attention à ne pas prendre le retour de manivelles. Avec le vent, il fallait aussi faire attention à ne pas être piégés. Les bosses se faisaient à fond mais personne n’arrivait vraiment à y faire la différence. On n’était que six de l'équipe au départ et comme plusieurs gars ont roulé toute la journée, Anthony et moi devions nous débrouiller dans le final, il n’y avait plus personne d’autre. Il fallait faire avec. Ce sprint est particulier et bizarre, je le savais pour l’avoir déjà fait l’an dernier. On en a parlé au départ avec Anthony, il m’a raconté qu’il avait lancé aux 300 mètres l’an passé pour prendre de l’élan avant la petite cuvette. J’ai pensé à lui en y allant, en lançant de loin, car je ne voulais pas me faire enfermer. Une fois lancé, je n’avais plus qu’à tenir jusqu’à la ligne. 

« J’AI CRU QU’ILS IRAIENT AU BOUT »

As-tu eu peur de ne pas pouvoir jouer la gagne dans le final ?  
Quand les quatre sont sortis, j’ai cru qu’ils iraient au bout. Il y avait quatre solides devant. J’étais confiant pour Anthony (Perez) car il va vite en cas d’arrivée en petit comité comme il l’avait montré l’an passé en gagnant ici. Mais plusieurs équipes se sont organisées à l’arrière et ça a fini par rouler très vite. Les routes étaient assez larges, ce n’était pas vraiment à l’avantage des mecs de devant. Alors je me suis concentré sur le sprint car même si ce n’était pas pour la victoire, il y avait au moins une 5e place à jouer et ça reste important.

On imagine que tu venais ici avec cette ambition de l’emporter…
C’était l’anniversaire de notre chauffeur de bus, Seb, il y a deux jours et j’ai oublié de lui fêter, alors j’étais obligé de me rattraper. Du coup, on va pouvoir boire un coup ce soir (sourire). Plus généralement, je n’avais pas encore gagné cette année et j’avais hâte de lever les bras (2e et 3e d’étapes au Tour d’Oman, 4e et 5e au Challenge de Majorque, NDLR) même si j’étais content de mon début de saison en Espagne, où j’ai vu que j’avais amélioré mes valeurs de puissance. J’ai aussi fait de grosses charges de travail lors de Tirreno-Adriatico et j’ai senti que j’avais bien récupéré depuis.

« IMPORTANT POUR PRENDRE DE LA CONFIANCE »

Tu étais cité parmi les favoris ce samedi ! Était-ce une pression supplémentaire ?
Le fait d’être favori sur une course comme celle-là ne veut rien dire, ça dépend beaucoup du scénario. Mais l’objectif était clairement de repartir avec une victoire sur l’une des deux courses du week-end, oui. En voilà une ! Maintenant, on verra demain (rires). En tout cas, c’était important pour prendre de la confiance et avoir un peu moins de pression. Je suis content de débloquer le compteur car la pression commençait à monter au fil des courses.

Le classement général de la Coupe de France peut-il être un objectif cette année ?
Ce n’est pas un objectif. Le but, c’est de gagner des courses. J’ai vu que j’étais bien et que j’avais un bon sprint aujourd’hui, alors pourquoi pas essayer de refaire une bonne place demain (dimanche). C’est le plus important.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Axel ZINGLE