Bryan Coquard reste encore sur sa faim

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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La seule étape au cours de laquelle il avait eu la possibilité de jouer la gagne au Tour des Alpes-Maritimes et du Var (2.1) l’avait laissé sur sa faim. Piégé par un groupe de quatre costauds dans le final, Bryan Coquard avait réglé le sprint du peloton… pour une anecdotique 5e place (lire ici). Mais le sprinteur se savait en forme et comptait bien le prouver durant Paris-Nice, avec l’ambition de décrocher une deuxième victoire en WorldTour, lui qui a ouvert son compteur dans cette catégorie en janvier dernier, lors du Tour Down Under. Mais tout ne s’est pas déroulé comme espéré cette semaine. “Je suis un petit peu frustré et déçu, c’est normal. Je venais sur Paris-Nice pour faire de bons résultats. 6e ou 7e, ce n’est pas vraiment ce que j’espère. J’ai fait avec les moyens qu’il y avait, comme j’ai pu”, lâchait-il ce vendredi matin, auprès de DirectVelo, en zone mixte.

7e à La Verrière le premier jour, « le Coq » a terminé 12e le lendemain, à Fontainebleau, derrière son lanceur Alexis Renard. Puis il a donc pris la 6e place à Saint-Paul-Trois-Châteaux, jeudi. “C’était un peu désorganisé après le dernier rond-point au kilomètre. J’étais dans la roue de (Sam) Bennett. On a eu un petit temps de temporisation avant que les Trek ne reviennent de l’arrière. Et c’est ce qui nous a coûté un bon placement au dernier virage, regrette-t-il en évoquant cette dernière occasion. Clairement, à chaque fois ça a été un souci de placement ou d’effort avant le sprint. Le premier jour, j’ai fait un gros effort avant le kilomètre pour ne pas perdre toutes mes chances. Mais les jambes sont bonnes. Il faut garder le positif”, relate le trentenaire, convaincu - comme au 06-83 - qu’il y avait mieux à faire.

LE REVENANT ALEXIS RENARD EN POISSON-PILOTE

Comme au Tour Down Under, Bryan Coquard a pu compter sur ce Paris-Nice sur un nouveau poisson-pilote en la personne d’Alexis Renard, de retour à la compétition en ce début d’année après avoir pris le temps de soigner un problème cardiaque. “J’ai toujours eu une bonne pointe de vitesse. Tout le monde m’a dit en plaisantant que j’étais devenu sprinteur mais je n’en ai jamais douté, tient à rappeler le Breton. Je reste persuadé que si je joue ma carte, je peux faire un Top 5 au sprint. Mais ici, j’étais le lanceur de Bryan et c’est bien normal car il va plus vite que moi. Entre pouvoir faire un Top 10 ou jouer la gagne, comme Bryan peut le faire, il y a une belle différence”.

Vendredi midi, Bryan Coquard espérait avoir encore une dernière chance dans les rues de La-Colle-sur-Loup, quelques heures plus tard. Mais l’étape a finalement été annulée. “Je suis un petit peu déçu car c’était ma dernière petite occasion, même s’il n’était pas sûr que je passe les difficultés. C’était une possibilité de peut-être m’exprimer. Mais c’était plus sage au niveau sécuritaire. On a entendu dire qu’il y avait des arbres sur la route alors c’était la meilleure chose à faire”. Bryan Coquard devrait donc rester sur un bilan plus que mitigé de deux Top 10 sur ce Paris-Nice, sans le moindre Top 5. Il va désormais se vouer en équipier pour l’Espagnol Ion Izagirre, actuel 12e du général et ambitieux ce week-end. “Il reste deux étapes difficiles et on aura besoin de tout le monde”.

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