L’équipe Groupe Abadie, la section féminine du club du CC Le Boulou, nouvelle venue au niveau Continental cette année, vient officiellement de lancer sa saison 2023 sur les terres croates, à l’occasion du Trophée Umag (1.2). Pour cette première sortie de l’année, c’est Noémie Daumas qui a fait briller le maillot de la formation occitane. “On a respecté les consignes de notre DS, qui étaient de prendre la première échappée car il y avait de grandes chances qu’elle aille au bout”. Et ça n’a pas loupé : l’imposant groupe d’attaquantes sorti peu avant la mi-course n’a jamais été revu par le peloton. Noémie Daumas se retrouve alors à jouer les premiers rôles mais pour son retour à la compétition, elle concède avoir manqué de repères. “Ce n’était pas du tout le même peloton qu’en France ou même qu’en Espagne. Dans l’échappée, je ne connaissais aucune fille. C’était compliqué à gérer”.

Finalement, tout s’est joué à la pédale, dans le final, à la faveur d’une ascension aussi courte que difficile. “Globalement, le circuit était plat mais il y avait quand même cette difficulté principale qui faisait mal. Quatre filles sont sorties à ce moment-là et je me suis retrouvée derrière, dans le contre, avec des filles qui avaient une coéquipière devant et qui ne voulaient pas collaborer”. La messe est alors dite pour Noémie Daumas, qui accroche tout de même une place dans le Top 10 grâce à sa fugue (voir classement). “On voulait commencer la saison sur une bonne note et c’est chose faite”, se réjouit-elle auprès de DirectVelo.

Après avoir observé de loin la plupart de ses compatriotes lancer leur saison dès janvier ou courant février, l’athlète de 19 ans s’impatientait. “On voyait toutes les autres équipes courir donc on avait hâte de venir en Croatie !”. La Championne d'Occitanie sur route en titre va désormais disputer le Trophée Porec, ce dimanche, avant de participer au Trofeo Ponente in Rosa, en Ligurie (Italie), le long de la côte méditerranéenne. Il s’agira d’une épreuve par étapes sur cinq jours qui doit lui permettre de peaufiner sa condition physique. “Ça va me faire du bien. Ensuite, je me concentrerai sur les études car je vais rater deux semaines de cours qu’il faudra rattraper”, précise l’étudiante en école d’ingénieur à l’INSA de Toulouse, elle qui est originaire d’Arles (Bouches-du-Rhône) mais qui réside désormais dans la « ville rose » pour ses études. “Je n’ai pas encore une grande visibilité sur mon calendrier. J’en saurai plus à mon retour d’Italie”. En espérant pouvoir continuer sur la lancée de cette reprise intéressante en Croatie.