Yoan Morin : « Ça passe quand même vite »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Yoan Morin pointe déjà le bout de son nez. L’Espoir 1ère année, qui a impressionné en stage de pré-saison le staff de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme, est arrivé dimanche dernier dans le groupe qui s’est joué la 11e place lors du difficile Grand Prix de Puyloubier (voir classement). “J’avais du mal en début de course dans la côte, je me suis arraché. Puis ça allait de mieux en mieux au fil des tours. Quand Jacques (Lebreton) est sorti dans le dernier tour, je sautais sur tout ce qui bougeait dans la bosse”, rapporte-t-il à DirectVelo.

Le voir à l'aise sur un terrain difficile n’est pas vraiment une surprise. “On m’a toujours dit depuis petit que je grimpais, confie le 9e de la Classique des Alpes 2022. En Cadet, je ne marchais pas beaucoup mais j'adorais monter, à Tignes, le Ventoux… Par rapport à mes entraînements, on voit que c’est sur les efforts longs où je suis le meilleur”. Le protégé de Jimmy Turgis est plutôt du genre diesel. “Je mets en route à chaque fois après 1h30. J’aurais pu faire un tour de plus à Puyloubier”. Avec l’aide de son entraîneur, l’ancien coureur de l’US Métro Transports estime avoir “passé un gros cap cet hiver, même dans la tête”.

« IL NE FAUT PAS SE REPOSER SUR SES LAURIERS »

Pour ses débuts chez les Espoirs, le Francilien a privilégié Bourg-en-Bresse plutôt que le CC Étupes ou des N2 qui lui faisaient de l'œil. “On a un programme de courses intéressant. L’ambiance est incroyable avec les coureurs et le staff. Je ne regrette pas mon choix”. Étudiant en économie, à Paris-Cité, le résident de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) va devoir faire des allers-retours réguliers entre la capitale et la région Auvergne-Rhône-Alpes. Et donc continuer de rouler en semaine en Ile-de-France. “Je m’entraîne à Longchamp, dans la vallée de Chevreuse… C’est bien aussi, moi j’aime bien”, sourit-il. Et selon lui, c’est aussi l’occasion de travailler sur des parcours qui ne lui correspondent pas vraiment. “Je peux comme ça rouler sur du plat, travailler les bordures. J’évite de me classifier dans un domaine”.

Mais c’est bien sur les courses difficiles qu’il compte se distinguer. Il a déjà en tête une épreuve comme le Tour du Val d’Aoste (2.2U). “J'ai envie d’y être, c’est le type de course qui me correspond. C’est pour ça que j’aime faire du vélo”. Cette année, il veut “beaucoup apprendre, notamment au niveau tactique”. Yoan Morin aimerait lever les bras dès cette saison et commencer à titiller l’équipe de France Espoirs. “J’ai envie que ça aille le plus vite possible car quatre années d’Espoirs, ça passe quand même vite. Il ne faut pas se reposer sur ses lauriers et toujours se remettre en question”.

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