Aurélien Paret-Peintre a suivi les conseils de Mikaël Cherel

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Comme il y a deux ans, lorsqu’il s’était imposé sur le premier jour de course de l’année au Grand Prix La Marseillaise, Aurélien Paret-Peintre n’avait pas envie d’attendre pour décrocher son premier succès en 2023, cette fois sur la dernière étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var (voir classement). "Je suis super content de gagner comme ça, entre costauds. On sait très bien se situer physiquement via les stages, donc je n'étais pas plus inquiet que ça sur la forme, mais l'entrainement n'est pas la course. Alors c'est bien de valider tout ça en compétition", se réjouit l’intéressé, qui a pu compter sur les précieux conseils de Mikaël Cherel. "On connaissait bien les routes, j'ai bien couru avec l'équipe autour de moi, c'était plaisant. Mika m'avait dit que le pétard n'était pas très long mais si ça montait vite et que j'étais capable d'en mettre en haut, alors je pourrais jouer la gagne. J'ai donc bien pensé à lui (sourire). ! C'était top, c'est une belle journée".

Car en effet, le coureur de d’AG2R Citroën a bien appliqué le plan à la lettre. "J'ai vite vu que j'allais gagner, j'avais envie de profiter un peu mais on me disait qu’il fallait aller chercher toutes les secondes possibles. J'ai quand même pu savourer un peu. On m'a longtemps annoncé quinze secondes d'écart. Avec les bonifs, je ne savais pas trop ce que ça allait donner". S’il pouvait tenter de détrôner Kévin Vauquelin, c’est parce qu’il faisait partie des quatre coureurs à piéger les sprinteurs sur l’étape de vendredi. Mais il avait lâché quelques secondes dans les derniers hectomètres. "J'étais un peu déçu vendredi de passer proche, avec des petites crampes dans le final qui m'ont empêché de jouer la gagne. Avec ma pointe de vitesse, je pouvais faire quelque chose. Je ne gagne pas beaucoup de courses, donc c'est important de débloquer le compteur".

« JE NE M’ENFLAMME PAS »

Finalement, le classement général n’a pas basculé en sa faveur. Mais celui qui a décroché sa deuxième victoire professionnelle ce dimanche a joué le jeu. D’abord en allant chercher les bonifications, puis dans le final, donc. "Déjà les bonifs, ça ne coûte rien de les prendre, ça me permettait d'assurer ma place dans le Top 5 au général. Dans le final, j'y ai forcément pensé mais je savais que ça allait être compliqué, sachant que j'avais pris un peu de retard. Le point noir, c'est vendredi où je n'étais pas top", insiste-t-il. Mais c’est peut-être aussi ces quelques secondes perdues vendredi qui lui ont permis de lever les bras ce dimanche. "Je préfère être un peu plus en embuscade et pouvoir attaquer dans le final pour gagner, que de faire podium de l'étape et du général. On fait du vélo pour lever les bras".

Aurélien Paret-Peintre a pu jouer sur d’autres tableaux que ses standards habituels. "Je suis souvent missionné de faire des classements généraux, ça me bride parfois. Donc il faut saisir ces occasions. J'avais une bonne position ce matin, je pouvais prendre des risques, c'est cool. Il y avait un très bon niveau mais ça reste une Classe 1, je ne m'enflamme pas". Il va reprendre sa quête de bons classements généraux très rapidement. "Il y a un bon week-end en Drôme-Ardèche à passer, puis il y aura Paris-Nice. J'ai déjà fait deux Top 10 au général là-bas, j'aimerais le refaire et pourquoi pas m'approcher des meilleurs. C'est une course que j'adore, les jambes sont là et elles le seront encore dans trois semaines. Je suis souvent en forme au mois de février, ce sont des courses que j'affectionne avec un super terrain de jeu". Puis viendra le moment d’affronter le gros morceau de sa saison. "J'irai au Giro pour faire le meilleur classement possible, j'ai envie de rentrer dans les 10 d'un général de Grand Tour"



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