Léo Fortin a Boulogne en tête
Auteur d'une très belle saison 2006, Léo Fortin avait terminé celle-ci avec le statut de stagiaire dans l'équipe du Crédit Agricole. Le nordiste, étudiant à Saint-Etienne portait alors les couleurs du CR4C Roanne. En 2007, il intègre le pôle espoirs de Saint-Etienne sous la coupe de Dominique Garde et revêt le maillot de l'ECSEL. L'année s'avèrera également de bonne facture: "Je sentais que j'avais pris du volume, mais je me sentais moins explosif" explique Léo Fortin à www.directvelo.com. De fait, les progrès accomplis ne se traduisent pas en termes de résultats. Ne rejoignant pas les rangs professionnels à l'issue de cette saison, il décide de concentrer davantage ses efforts sur ses études d'ingénieur au détriment de la qualité de sa préparation hivernale. Le début de saison 2008 s'avèrera néanmoins satisfaisant avant que les choses ne se gâtent subitement juste après le Grand Prix de Saint-Etienne qu'il vient de terminer à la 5e place. "Je partais à l'entraînement et me retrouvais sans force au bout d'une demi-heure" explique-t-il. Le diagnostic ne tombera hélas qu'en fin de saison où une rechute de mononucléose sera décelée, après qu'il se soit fait opérer entre-temps de l'appendicite. A l'issue de cette saison, il décide de reprendre une licence dans son Pas de Calais natal, "sans objectif particulier, juste histoire de prouver que le caractère calamiteux de cette saison 2008 n'était dû qu'à la maladie". Rassuré sur ce point, il concentre son énergie sur sa dernière année d'études et décrochera d'ailleurs le diplôme, maintenant cependant une activité sportive sérieuse par la pratique de la course à pied et de raid. Laurent Pillon a beau le relancer régulièrement depuis, il lui répond que sa carrière cycliste est désormais derrière lui... jusqu'à la désignation de Boulogne-sur-Mer pour cadre des prochains Championnats de France, à 5 km de son domicile. La question revient alors incessamment : est-il possible de retrouver suffisamment de compétitivité d'ici là pour prétendre à l'une des 5 sélections dont dispose le comité Nord-Pas de Calais pour l'épreuve ?
Rapidement le fait que la réponse ne peut venir que par le terrain lui apparait comme une évidence, et il finit par céder à l'insistance du manager de l'ESEG Douai. Il sait que le challenge est plus qu'ambitieux mais sa conviction est inébranlable et il a d'ores et déjà pris les dispositions nécessaires pour y parvenir. Ainsi, il a demandé à son employeur de revoir son contrat à mi-temps, preuve, si besoin en était de sa motivation.
Côté sportif, il a arrêté sa saison de raid fin octobre, et après une coupure de 15 jours a enchaîné avec une préparation hivernale où se sont enchaînés musculation, rameur, course en terrain vallonné, natation, VTT et cyclo-cross, discipline dans laquelle il a d'ailleurs participé à 2 compétitions régionales. Depuis, il a repris progressivement les sorties à vélo, suivant en cela les plans d'entraînement de Mathieu Defontaine, en charge de cette fonction à l'ESEG Douai. Coureur assez complet, le Léo Fortin des meilleures années est capable à la fois de terminer 4e d'un Paris-Roubaix espoirs et de figurer dans le final d'un Tour du Gévaudan."Assez bon partout mais excellent nulle part" comme il le souligne avec humour, "je me considère plutôt comme un grimpeur, mais ma formation de coureur nordiste me permet d'être présent quand ça frotte". Cela tombe bien puisqu'après des débuts sur les Plages Vendéennes, il a prévu d'être présent à Gand-Staden dès fin février. Il aura alors déjà en tête Boulogne où il se verrait bien fin juin avec ses coéquipiers David Deroo et Geoffrey Deresmes, tout 3 né en 1985 rejouer le scénario de 2010 au profit peut-être de leur leader Pierre Drancourt, meilleur coureur nordiste au classement national.
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Léo Fortin est de retour /
Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
