Shirin van Anrooij : « Gagner ou échouer »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Victorieuse de trois manches de Coupe du Monde parmi les Elites, cette saison, Shirin van Anrooij a confirmé son statut de grandissime favorite pour le Championnat du Monde dans la catégorie Espoirs. Ce dimanche, à Hoogerheide aux Pays-Bas, elle a devancé Zoé Backstedt (Grande-Bretagne), sa première dauphine de 33 secondes (voir classement). Kristyna Zemanova (République Tchèque), la troisième, est arrivée 1 minute et 32 secondes après la Néerlandaise. DirectVelo s’est entretenu avec celle qui fêtait d’une superbe manière ses 21 ans ce dimanche. 

DirectVelo : Comment analyses-tu cette victoire ?
Shirin van Anrooij : En étant très sincère, je ne peux pas vous dire que j’étais surprise de m’imposer après un solo. Mon départ n’était pas bon, mais ça devient une habitude. Je trouve même que ce n’était vraiment pas le pire. J’étais un peu inquiète au départ, mais lorsque les feux sont passés au vert, j’ai entendu le public. Et là, la pression est vraiment retombée.

Quand as-tu compris que tu étais bien partie ?
Dès le premier tour, j’ai compris que j’étais la plus forte dans la grande montée vers le poste matériel. J’ai donc défini cette portion comme la plus importante de la course. En me disant que je pourrais toujours y faire une différence. La décision s’est faite assez tôt, comme je l’espérais. Je me sentais bien, et j’ai pu maintenir le rythme comme je l’entendais.

« UN CHOIX INCROYABLEMENT COMPLIQUÉ »

Tu ne pourras pas vraiment montrer ton maillot, mais tu le décroches enfin.
C’est vrai. Ce maillot, je ne pourrai jamais le montrer en course. L’an dernier, je l’ai loupé d’un rien. C’était fois-ci j’ai réussi à l’avoir. Je ne pouvais pas conclure mes années dans cette catégorie d’une meilleure manière (elle n'est qu'Espoir 3, mais court les manches de Coupe du Monde avec les Elites, NDLR).

Le choix de ne pas concourir en Elite était difficile ?
C’était un choix incroyablement compliqué, oui. J’y ai tellement réfléchi. À Benidorm, après la course, je me suis endormie vers 3h du matin… Et à 6h, je me suis réveillée, et je n’avais toujours pas pris de décision. J’avais promis à Gerben De Knegt, notre sélectionneur, de l'appeler ce matin-là pour lui faire part de mon choix. Il n’y avait pas de bonne ou de mauvaise option. Puis, j’ai l’impression que tout le monde y est allé de son petit commentaire. On sait qu’on ne doit pas porter attention à ce genre de choses, mais j’ai quand même lu presque tout ce qu’on trouvait.

La pression était forte ?
Ça a généré logiquement beaucoup de pression. Je devais gagner ou échouer. Un sentiment de tout ou rien. Aujourd’hui, c’est mon anniversaire, ce n’était absolument pas dans mon esprit. Pourtant, on me l’a souhaité depuis le moment où j’ai achevé mon petit-déjeuner. Je n’ai voulu me concentrer que sur la course.

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