Lénaïc Olivier : « Me défouler le soir »

Crédit photo DR

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Lénaïc Olivier reprend du service sur la Coupe de France eCycling. Le Francilien de 45 ans, qui réside à Sète depuis 2005, a été professionnel de 2001 à 2006. Après un stage fin 2000 avec Jean Delatour, il a évolué deux ans dans cette équipe, avant de passer une saison à MBK-Oktos et Auber 93, puis de finir chez Agritubel. Au cours de sa carrière, il a remporté une étape du Tour du Normandie, il a été vice-Champion de France amateurs et a terminé 3e et 5e d’étapes des 4 Jours de Dunkerque, 4e de Châteauroux Classic de l’Indre, 5e de Paris-Camembert ou encore 7e du Circuit Franco-Belge et du Tour de Vendée. “J’ai vécu de très bons moments comme de mauvais à la suite à de grosses gamelles. J’ai couru avec tous les meilleurs coureurs et j’ai découvert pas mal de courses dont des Coupe du Monde. Mon regret est de ne pas avoir fait un Grand Tour. En 2006, je n’ai pas eu de très bons résultats, j’ai subi pas mal de petites blessures. Mon contrat n’a pas été reconduit chez Agritubel. J’ai été obligé de me reconvertir sur un nouveau projet“, explique-t-il à DirectVelo.

« CE QUI ME MANQUAIT APRÈS MA CARRIÈRE »

Après avoir effectué un BTS professions immobilières dans le cadre d’un Fongecif, il a travaillé en tant qu’agent immobilier sur Montpellier et en 2019, il a ouvert son agence. Dans le cadre de son travail, Lénaïc Olivier croise un ancien coéquipier, Christophe Laurent. À l’issue de sa carrière, il a complètement arrêté le sport. “Je suis monté à 77 kilos, j’avais juste un vieux vélo que je sortais une fois par an“. Pour ses 40 ans, ses proches lui ont offert de l’argent pour qu’il s’achète une monture. “J’ai traîné et j’ai finalement pris un vélo en septembre 2021 pour perdre un peu de poids“.

Il s’est alors lancé sur Zwift tout en effectuant de temps en temps quelques sorties avec son club du Guidon Sportif Sétois. “Je n’ai pas trop le temps de faire du vélo en semaine. Je m’y suis mis histoire de me défouler le soir en prenant part à quelques compétitions virtuelles. Ça me permet de me détendre après le boulot, c’est ce que je recherchais et c’est ce qui me manquait après ma carrière. L’avantage est que ça ne dure pas longtemps“.

Au début, Lénaïc Olivier ne possédait qu’une licence FSGT. Puis, la Coupe de France eCycling s’est créée. “Avec cet évènement, je me suis dit que j’allais prendre une licence FFC. Je n’ai pas pu participer aux deux premières manches car je ne l’avais pas encore. J’ai pu courir la troisième manche avec un certificat, mais je me suis retrouvé en catégorie A et je me suis pris une belle raclée“. Pour les deux dernières épreuves, il figurait en catégorie B réservée à ceux qui ont entre trois et quatre watts/kilo. Après avoir terminé 4e de l’avant-dernière manche, il a remporté la dernière mercredi dernier (voir classement). “C’était mon objectif, c’est une satisfaction personnelle. Mais c’est quelque chose de fictif, ça n’a pas du tout la même valeur par rapport à ce que j’ai pu faire auparavant. Mais j’aime bien cet esprit de compétition, ça me permet de me dépasser“.

« J’ARRIVE À ME DÉMARQUER »

L’ancien sprinteur-puncheur a encore quelques restes. “De par mes caractéristiques, j’ai un peu plus de facilité. Ça arrive très souvent en petit peloton ou en groupe. J’arrive encore à sprinter et à me démarquer même si je commence à me faire vieux (sourire). Il faut aimer se faire mal, ce sont des efforts extrêmement violents qui durent entre 30 minutes et 1 heure, ça ressemble au cyclo-cross“. Mais il se cantonne à son garage et ne se rendra pas au Championnat de France eCycling le 4 février à Grande-Synthe (Nord). “C’est loin et ce n’est pas mon but de faire une grosse compétition comme ça“.

Ces prochaines semaines, il va continuer à participer à des épreuves de la Zwift Racing League le mardi via la Team Foudre avec son copain francilien Alban Delourme. “L’informatique n’est pas trop mon truc, j’ai découvert plein de choses avec Discord“. À partir de ce jeudi, il va disputer la Coupe de France FSGT eCycling. “Jeudi dernier, j’ai pris part aux sélections pour savoir dans quel groupe on allait être. C’est sur Wahoo RGT. Je viens tout juste de m’y mettre. Les sensations sont différentes, il faut que je m’y habitue. Le phénomène d’aspiration et la course ne sont pas les mêmes“. L’hiver prochain, il compte remettre le couvert sur le rendez-vous FFC. “Si les créneaux horaires correspondent, pourquoi pas y participer. Depuis que je me suis remis au sport, je suis redescendu à 71-72 kilos. En continuant de rouler, je peux encore perdre du poids“.

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