Les découvertes de Mathias Ribeiro Da Cruz

Crédit photo DirectVelo

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Faire des études peut mener au vélo. Mathias Ribeiro Da Cruz a pris sa première licence en 2020, à 19 ans parce qu’il est parti à Laval  pour ses études d’ingénieur automobile à l’ESTACA. “J’ai commencé à m’entraîner en 2019 et la compétition en Pass’cyclisme en 2020. Il y avait un club à Laval, c’est tout naturellement que j’y ai pris ma licence et ça m’a tout de suite plu, raconte-t-il à DirectVelo. J’ai gagné des courses, je suis monté de catégorie en catégorie et ça tombait bien qu’il y ait une DN1. Ils m’ont laissé ma chance dès septembre 2021 car il y avait des coureurs qui arrêtaient, des blessés. Steven Laurent qui m’a vu gagner en 2e catégorie m’a fait confiance. Ça s’est bien passé et ils m’ont intégré dans l’effectif N1 l’année suivante”.

APRÈS SEPT ANS DE MOTO-CROSS

Avant le vélo, Mathias Ribeiro Da Cruz a pratiqué le moto-cross pendant sept ans, avant d’arrêter, encore à cause de l’école. “J’ai arrêté fin 2017 car je savais que j’allais devoir partir pour mes études, ça allait devenir compliqué. J’avais eu aussi une grosse chute, c’est quand même dangereux et j’avais besoin de changement. Ce n’est pas le même effort que le vélo mais je faisais toujours un peu de VTT pour m’amuser. Le fils d’un ami de mon père, Vincent Flumian, un ancien de l’Occitane, est devenu mon entraîneur. Je suis allé rouler plusieurs fois avec lui”.

Ce sont encore les études qui vont aider à en faire une des révélations de la fin de saison 2022, grâce à ses trois victoires contre-la-montre en septembre : le Chrono Châtelleraudais, le Chrono des Achards qui attribuait le titre de Champion des Pays de la Loire et le contre-la-montre d’Azay-sur-Cher. “J’étais en stage chez BTwin en 35 heures, de mai à octobre. J’avais moins de temps pour rouler. Je savais que j’avais les capacités pour rouler, j’ai le gabarit pour avec 1,93 m pour quasiment 80 kg, même si je n’en avais jamais fait et que je n’avais pas de vélo de chrono. C’était l’occasion de tout miser là-dessus. J’ai fait 16e du France Amateurs. Le France Espoirs s’est moins bien passé à cause du profil de la course qui était très dur”, précise celui qui a terminé 19e. La semaine suivante, il se classe 9e de la “spéciale” du Saint-Brieuc Agglo Tour. Il achève sa saison au niveau UCI avec le Chrono des Nations Espoirs. “Je termine 15e mais au niveau du temps j’étais plus près de coureurs comme Eddy Le Huitouze que dans les courses précédentes. C’était un bon chrono pour moi”.

TRAVAILLER DANS L’OPTIMISATION DE LA PERFORMANCE

Ce goût pour le contre-la-montre rejoint, là encore, ses études. “J’aime l’effort solitaire, la gestion mais aussi le côté technique dans l’optimisation de la position, du matériel, j’aime ça et j’aimerais travailler dans l’optimisation de la performance dans le vélo”. Ses capacités de rouleur n’échappent pas à son camarade de Mayenne-VandB-Monbana-Laval Cyclisme 53, Guillaume Monmasson, qui a une idée pour le Championnat de France sur piste. “Il m’a dit que ce serait bien qu’on fasse la poursuite par équipes. J’avais envie d’essayer, il y avait aussi Florian Maître qui est un spécialiste. Il manquait un quatrième homme et on a pensé à Grégory (Pouvreault - lire ici). On en a parlé à Corentin Davy, notre nouveau DS à Laval, et on a programmé un stage à Bourges avant la course du 20 novembre et un autre une semaine avant le France. C’est la clef de notre 2e place, on savait rouler ensemble”.

Néophyte sur la piste, il dispute sa première poursuite individuelle à Roubaix la semaine dernière. “Ça s’est plutôt bien passé, avec la 6e place. Je suis très content”. Il avait plus l’habitude des courses en peloton. “Je les ai découvertes à Bourges en novembre. Puis à Bordeaux, j’ai disputé un Omnium où j’ai pris du plaisir grâce à un peu plus d’expérience. Je me qualifie pour la finale de l’Omnium où j’arrive à mettre un tour dans la course aux points. ça m’a beaucoup plu”. Après les pelotons de 24 coureurs sur piste, le coureur de 22 ans va retrouver ceux, plus fournis, de la route à l’Essor Basque, avec les intensités de la piste dans les jambes et des ambitions à la hausse. “J’ai fini ma première année de Master. Je fais une année de césure pour me consacrer entièrement au vélo et essayer d’aller décrocher des résultats”.

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Portrait de Mathias RIBEIRO DA CRUZ