Bénédicte Ollier : « Une saison qui m'a fait réfléchir »

Crédit photo LaCasePhotographie.com

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Un an après, Bénédicte Ollier a retrouvé avec joie les 4 Jours de Genève. "J'étais venue l'an dernier avec l'équipe de France et je voulais y retourner, c'est une super organisation. Je connais bien Loïc Perizzolo (2e cette année, avec Joseph Berlin-Sémon, de l'épreuve hommes, NDLR) qui trouve les coureurs", dit-elle à DirectVelo. En Suisse, la représentante de la Women Track Team était associée à une Néerlandaise de 19 ans comme elle, Yuli van der Molen. "J'avais déjà couru avec elle au Championnat du Monde Juniors mais c'était notre première Américaine ensemble". En effet, en 2021 au Caire, Bénédicte Ollier avait décroché la médaille d'argent de l'Américaine avec Jade Labastugue devant... Yuli van der Molen.

Pour leurs débuts ensemble, les deux filles ont dû d'abord prendre leurs marques. "C'était un peu compliqué de se trouver au début mais ça allait de mieux en mieux au fur et à mesure". Au point de briller dans le tour lancé à l'Américaine. "Nous avons terminé 4e le premier soir mais nous avons gagné les deux jours suivants. Yuli a une bonne pointe de vitesse". Dans la cuvette genevoise, la technique est un atout. "Sur une piste de 166 mètres, les virages sont très resserrés. En Américaine, il faut s'appliquer sur les relais, il n'y a pas le droit à l'erreur, il faut bien se lancer. Nous avons perdu beaucoup de points le premier soir à cause de notre technique mais le dernier jour, on était beaucoup mieux. Nous avons pris un tour, ce qui nous a permis de remonter au classement (le classement est à la distance et ensuite les points départagent, NDLR)". Les chutes ont aussi été nombreuses. "C'est tombé à toutes les courses mais nous, nous ne sommes pas tombées".

« JE VEUX ME DONNER UNE CHANCE DE SAVOIR SI JE PEUX FAIRE QUELQUE CHOSE »

Bénédicte Ollier aime l'ambiance de Genève et de sa piste. "C'est une super expérience, ça roule très vite, c'est une super sensation". C'était sa deuxième compétition depuis l'arrêt de la saison sur route et après sa reprise aux 3 Jours de Copenhague. "Physiquement, je retrouve des sensations et c'était mon premier objectif". À Genève, il y avait aussi des courses UCI. "J'ai uniquement disputé le scratch et l'Américaine. Il y avait des quotas par nation, on ne pouvait donc pas tout faire", indique la Championne de France de scratch. En effet, il faut au moins quatre nations représentées en Classe 1 et aucune nation ne peut représenter plus de la moitié des partants. 

La saison qui se termine a marqué de nombreux changements pour celle qui fut vice-Championne du Monde de la poursuite par équipes et individuelle en 2021. "J'ai connu une saison piste compliquée pour ma première année chez les Espoirs. J'ai un titre de Championne de France mais au Championnat d'Europe je n'étais pas au niveau espéré (13e de la poursuite individuelle et 4e en poursuite par équipes, NDLR)". Bénédicte Ollier a quitté Bourges et son pôle. "C'est une saison qui m'a fait réfléchir sur ce que je voulais faire dans le vélo et dans les études. Pour les études, j'ai arrêté ma Licence de droit pour commencer une Licence de littérature anglaise. Pour le vélo, je ne fais plus partie du collectif France. Je vais me concentrer sur la route la saison prochaine, je veux me donner une chance de savoir si je peux y faire quelque chose", annonce-t-elle alors que sa future équipe n'est pas encore annoncée.

"Je vais continuer la piste l'hiver avec Wo Men Track Team (le nouveau nom de son équipe UCI, NDLR)". Mais la piste continue d'influencer ses choix. "J'ai quitté Bourges pour Lille pour pouvoir m'entraîner au vélodrome de Roubaix. Pouvoir être à côté d'un vélodrome était l'une des conditions de mon choix". Et pour cultiver son coup de pédale de routière, les routes belges, toutes proches, sont un très bon terrain de jeu. Sa saison de pistarde continue. Le 17 décembre, elle sera de retour à Anadia et à partir du 4 janvier, elle sera au Championnat de France à...  Roubaix, à domicile.

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