Dans la hiérarchie de ses victoires, elle figure bien loin de ses succès à Antholz-Anterselva et Loudenvielle - respectivement sur le Tour d'Italie et le Tour de France - mais Nans Peters s’en souviendra. Ce dimanche, le Savoyard d’adoption s’est imposé dans son jardin lors du cyclo-cross de Cognin (voir classement). “J’ai dû rater seulement une ou deux éditions. C’est toujours sympa de gagner ici, je ne m’étais imposé que deux fois, en Minimes et en Juniors”, rapporte-t-il à DirectVelo.  

TOUJOURS SOUS LA MENACE 

Après Auxerre et Seynod, il participait à son troisième cyclo-cross de la saison. “Ça rentre dans l'entraînement. Je ne me prépare pas pour le cyclo-cross mais je m’en sers pour me préparer. Ça permet de faire une séance de PMA qu’on ne peut pas toujours faire sur la route à cette époque de l'année. Sur un cyclo-cross, on peut faire une heure à fond peu importe les conditions”. Et ce dimanche, il a été servi.

Parti en troisième ligne, il a dû faire un gros effort pour revenir sur la tête de course. Une fois seul à l'avant, il est resté très longtemps sous la menace d'Henry Jumeaux (La Motte-Servolex Cyclisme) et de Guillaume Bagou (Team Motrio Safir Ganova), lequel a été victime d’un ennui mécanique à deux tours de l’arrivée. “Je suis resté quasiment toute la course sous leur menace. Je n’ai jamais pu relâcher mon effort, ce qui est très bien car le but était de faire une heure à fond”, insiste le puncheur d’AG2R Citroën Team. 

LES SOUS-BOIS AVANT L’AUSTRALIE

Si le cyclo-cross n’est pas une priorité pour lui, Nans Peters est du genre à tout faire à 100%. “Les objectifs sont sur la route mais c’est toujours plaisant de se prendre au jeu même si ce n’est qu’un cyclo-cross régional. Je fais le truc à fond. Ce n’est pas parce qu’on est pro qu’on est meilleur que les crossmen qui font toute la saison. Sur les parties physiques, on est plus à l’aise mais ils sont plus forts sur l'aspect technique. Ça équilibre les forces, ça fait vivre de bonnes batailles”.

L'Isérois de 28 ans devrait participer à un dernier cyclo-cross avant Noël, après le stage de son équipe en Espagne. Pendant que d’autres continueront de ferrailler dans les sous-bois, il s’envolera le 6 janvier prochain en Australie pour participer au Tour Down Under et à la Cadel Evans Classic. “Je n’ai pas fait de gros résultats en 2022 mais j’ai fait une saison pleine. J’ai refait des bases solides après une année galère en 2021. J’espère rejouer les premiers rôles sur les courses”. Avec un objectif en tête, retourner sur le Tour de France.