Double dose de frustration pour Solenne Billouin. Ce week-end, la sociétaire du Team Guével Articréations - licenciée au SCO d’Angers - a pris par deux fois la 4e place lors du week-end de Coupe de France de cyclo-cross à Camors (Morbihan). “Louper le podium d’un boyau, c’est forcément frustrant. Mais c’est bien en vue de mon état de forme…”, lâchait-t-elle dimanche après-midi auprès de DirectVelo, en référence à la seconde épreuve du week-end. Si elle évoque son état de forme, c'est parce que l’athlète de 25 ans se sent en bout de course. “Je ne suis pas dans une grande période. Je sais que j’ai des choses à réajuster. J’ai enchaîné mes deux saisons (XTerra et cyclo-cross, NDLR) et je sens que le corps ne suit plus trop. Il m’a envoyé certains signes et je pense qu’il vaut mieux les prendre en compte dès maintenant car le mois de janvier est encore loin. Je pense donc faire une coupure prochainement”. Dès les prochains jours, même. “Je ne devrais pas courir le week-end prochain”. 

Avant cette coupure qui pourrait être salvatrice, Solenne Billouin a donc bien failli monter sur la boîte en Bretagne. Notamment dimanche, lorsqu’elle s’est imaginée pouvoir arracher la troisième place dans le dernier tour de circuit (voir classement). “J’en avais encore dans les jambes. Je pensais l’avoir au sprint (Amandine Vidon, NDLR) mais finalement, ça ne l’a pas fait. J’aurais dû jouer le coup autrement. Mais c’est en faisant des courses qu’on apprend à connaître ses adversaires”. 

Solenne Billouin a préféré les conditions de dimanche à celles de samedi. “Le parcours était plus intéressant, surtout qu’on a eu des circuits roulants depuis le début de saison. Celui-ci était plus physique sur la deuxième journée. Avec la boue, c’est encore mieux”. Vainqueure à Dijon, 3e à Nommay, elle se montre régulière depuis le début de l’automne. “J’ai fait un podium en Coupe de France et je suis dans le Top 5 pratiquement à chaque fois. Tout ça en ne bossant jamais spécifiquement la technique et en travaillant à côté. Le bilan est plutôt bon”. Et ce n’est peut-être que le début.