Aubin Sparfel : « Je n'ai jamais eu d’aussi bonnes jambes »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Il y avait de la joie dans le clan français ce dimanche matin à Namur. Léo Bisiaux est devenu le deuxième tricolore à décrocher le titre de Champion d’Europe Juniors de cyclo-cross, treize ans après Emilien Viennet. Aubin Sparfel était lui radieux après avoir pris place dans le Top 10 (voir classement). Le Junior 1ère année, licencié au Cycle Golbéen, exprime sa satisfaction au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Quel sentiment domine après cette 7e place ?
Aubin Sparfel : 7e, pff… Faire un Top 10 en étant J1 au Championnat d’Europe, c’est incroyable ! J'étais venu sans objectif précis. Je n’avais pas de pression au départ. J’entendais les encouragements, il y avait tellement de Français au bord du circuit, ça booste à fond. Je pensais que le circuit de Namur allait être à mon avantage. J’étais vraiment costaud par rapport aux autres courses où j’avais du mal à finir. Je commence à m’habituer aux courses Juniors. C’est fou, encore plus avec la victoire de Léo qui est dans mon équipe sur la route (AG2R Citroën U19 Team, NDLR).

Comment as-tu géré ta course ?
Je n’ai jamais eu d’aussi bonnes jambes de toute ma vie. J’étais vraiment bien dans les bosses, j’ai appuyé. J’ai fait quelques erreurs dans les parties techniques mais je revenais dans les montées où j’arrivais à bien appuyer. Mon frère (Louis) m’a dit de ne pas chercher à aller vite dans les parties techniques, que ça se jouait dans les montées sur un circuit comme celui-là. Il fallait que je gère sur les parties techniques, c’est ce que j’ai fait. Je me suis un peu enflammé dans le premier tour. J’avais les bons boyaux, les mixtes, pour les parties montantes. C’était une bonne chose. J’ai glissé sur les pavés mais je revenais ensuite.

« IL Y A QUELQUE CHOSE DE BIEN À FAIRE »

As-tu imaginé finir sur le podium pendant la course ? 
J’y ai pensé. J’étais dans la roue de Léo. J’essayais quand même de lisser mon effort. Plusieurs fois, ça partait mais je revenais. Dans les derniers tours, je n’ai pas réussi à recoller. Le podium était jouable. Il faudra voir sur d’autres types de circuit mais c’est peut-être possible de faire un podium en international. Mais un Top 10, c’est déjà pas mal ! (sourire).

Que représentait Namur pour toi jusqu'à présent ?
C’est un circuit mythique. Il y a des montées très connues où on a vu Wout van Aert et Mathieu Van der Poel s’attaquer sur des manches de la Coupe du Monde. Je m’attendais à voir du public mais je ne pensais pas autant. Il y avait des tonnes de gens devant la tente à l’échauffement. 

Tu es le deuxième J1 derrière le Hongrois Barnabas Vas (4e)… 
Avant, je regardais ça mais maintenant j’essaie de jouer avec les J2, du coup ça m’importe peu. Ça veut quand même dire qu’il y a quelque chose de bien à faire. Je vais essayer d’être bon sur tous les circuits. Ça annonce du bon pour l’an prochain. 

« CONTINUER DE M’AMUSER »

Tes objectifs vont-ils être plus élevés désormais ?
Il y a les manches de la Coupe de France ces prochaines semaines. Je suis 2e à quelques points du premier… Je ne peux pas cracher sur l'ambition d'une possible victoire en Coupe de France. J’avais l’objectif de faire une manche Coupe du Monde cette saison et là je fais 7e du Championnat d’Europe. Pourquoi pas faire le Mondial, ça serait fou ! Je veux continuer de courir sans pression, continuer de m’amuser. Sur un circuit comme celui de Namur, je me suis amusé. Je n’avais pas mal aux jambes. C’était une sensation particulière, c’est exceptionnel. Je n’avais jamais connu ce sentiment dans ma vie.

Sur quel type de parcours dois-tu t’améliorer ?
J’ai du mal sur les cross très plats, rapides. Je manque de puissance par rapport aux autres. Il y en a plusieurs en Coupe du Monde, comme celui de Rucphen. Il faut que je travaille là-dessus.

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