Léo Bouvier : « J’ai fait ma place dans l’équipe »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Léo Bouvier continuera d’évoluer chez Bike Aid l'année prochaine. “J’ai resigné début octobre. Je suis content de rester. Petit à petit, j’ai fait ma place dans l’équipe. J’aurai des automatismes et des habitudes que je n’avais pas en début d’année. Ça va m’aider à progresser et à faire encore mieux. Je vais avoir des responsabilités, c’est cool qu’ils me fassent confiance“, se réjouit-il au micro de DirectVelo.

Avec le départ du sprinteur Lucas Carstensen, le Haut-Marnais de 24 ans aura davantage sa carte à jouer. “Cette année, mon travail était surtout d’être poisson-pilote. J’aurai plus la place de sprinteur en 2023“. L’effectif de la formation Continentale allemande va d’ailleurs être considérablement remodelé. “On est cinq à rester sur une quinzaine. Le recrutement n’est pas bouclé. Cette fois, il devrait y avoir un nombre conséquent d’Allemands car l’équipe n’a pas pu participer au Tour d’Allemagne car les organisateurs considéraient qu’il n’y en avait pas assez. En parallèle, il restera toujours deux Africains“. Il ne sera plus en compagnie de son compatriote Julian Lino qui a signé pour Nice Métropole Côte d’Azur. “Cette saison, ça m’aurait fait un peu peur d’être le seul Français, mais désormais je parle bien anglais. On s’entendait bien avec Julian, c’est un bon pote. Il faudra juste que je fasse gaffe à mon accent car Julian ne pourra pas me reprendre devant mes coéquipiers (rires)“.

« RESTER RÉGULIER ET VISER UN PEU PLUS HAUT »

Léo Bouvier est satisfait de sa première saison chez les pros. “Je pense avoir prouvé que j’avais le niveau. C’est plutôt encourageant et intéressant. Il y a peu de courses où j’étais vraiment largué. J’ai eu trois abandons sur 50 jours de course. J’ai obtenu une quinzaine de Top 20 (voir sa fiche DirectVelo), là où je peux jouer, c’est-à-dire sur les sprints ou les courses assez plates. Je n’ai pas fait d’exploit en montagne. Je ne suis pas encore tout devant, mais il faut du temps. Année après année, je vais continuer à progresser. Je veux rester régulier et viser un peu plus haut. Je souhaite aussi élargir mon registre, en prenant un peu plus d’échappées par exemple“. La saison prochaine, il compte travailler plus qualitativement que quantitativement. “Je bosserai davantage mon explosivité et mon sprint. Je vais finir l’année avec plus de 28 000 kilomètres. Il fallait que je prenne de la caisse, j’espère que ça paiera“.

Léo Bouvier a coupé après le Münsterland Giro (1.Pro) le 3 octobre. “J’ai repris fin octobre l’entraînement. Je voulais venir au cyclo-cross de Dijon le 1er novembre. C’est mon ancien club qui organise, c’est toujours sympa, avec du monde. J’ai fait un cross le dimanche (le Championnat de Côte d’Or, NDLR) pour ne pas arriver sans avoir rien fait. Je ne suis pas à mon poids de forme, c’est juste pour m’amuser et reprendre. Ce sont mes premières amours“. Il ne s’interdit pas de participer à d’autres épreuves régionales pas loin de chez lui en fonction de son temps disponible. “En parallèle de mon activité de commercial pour Diffusport, je crée avec deux associés une société (Debya) de selles de vélo 100 % personnalisables, moulées à la morphologie de la personne avec une prise d’empreintes. On compte lancer la commercialisation fin décembre-début janvier“. Avant de partir trois semaines en stage avec Bike Aid en Thaïlande et d’entamer la saison 2023 au Tour d’Antalya du 9 au 12 février comme cette année (lire ici). “Ou peut-être même avant au Saudi Tour (du 30 janvier au 2 février, NDLR)“.

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