Lucas Dubau : « C’est un choix »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Au contraire de son frère Joshua - Champion de France en titre de cyclo-cross - Lucas Dubau prend une autre trajectoire, notamment en dehors du vélo. Toujours aux études, dans sa dernière année de kiné, il privilégie son cursus scolaire à sa carrière sur le vélo et tente simplement de prendre du plaisir dans les sous-bois. À l’occasion de la manche de Coupe du Monde de Maasmechelen, Lucas Dubau a fait le point sur sa situation avec DirectVelo. 


DirectVelo : Comment analyses-tu cette journée ? 
Lucas Dubau : Je suis quand même content car ça fait deux semaines que je suis malade. Ça allait mieux en début de semaine et je suis retombé malade avec des maux de gorge. J'ai appris vendredi que j'allais venir ici car Yan Gras ne venait pas. J'étais content de venir. Maintenant, je sais que je suis en forme. En revanche, c'est au niveau de la respiration que j'ai plus de mal. Mais je ne vais pas me trouver d'excuses, ça roule vraiment vite devant.

Le parcours était assez particulier…
C'était un peu des graviers, typé VTT. Mais on était à fond tout le temps. Ce ne sont que des lignes droites courtes donc on n'a pas le temps de se reposer, dès qu'on sort du virage il faut relancer fort. On ne débranche jamais, c'est dur de doubler. Mais on peut très vite perdre beaucoup de temps si on est en surrégime. Moi j'ai réussi à garder mon rythme.

« JE N’AI AUCUN REGRET »

As-tu eu des soucis au départ ?
J'ai pris un départ correct sans plus. J'ai déchaussé au départ, ça fait trois fois que je foire mon départ comme ça, il faut que je règle ce problème. Ensuite, j'ai fait ça à mon rythme, autour des 33-34. Je suis remonté 28 et je finis 29. C'est une belle course. Il y a tous les Européens, c'est peut-être ma meilleure place en Coupe du Monde, je n'ai rien à regretter en connaissant la situation, avec les cours à côté. 

Tu as un rythme particulier…
Cette semaine, je me suis levé à 6h30 pour faire une heure et demie de footing, ce n'est pas évident du tout. Je dois être à quatre heures de vélo avec la course, ce n'est pas simple. Mais c'est un choix. Je suis en dernière année de kiné, le futur est très important, je serai dans le milieu du sport. Avec mon frère qui marche très fort, j'aimerais le pousser vers le haut. On a les JO dans la tête. On espère qu'il va briller, je serais très content que ça arrive. J'ai privilégié les études au sport, je n'ai aucun regret. Je marche toujours, il y en a plein qui aimeraient être à ma place en Coupe du Monde.

« LE PSYCHOLOGIQUE EST DÉLAISSÉ »

Tu as donc pris une trajectoire différente de celle de ton frère…
En Cadet, on avait 10 kilos et 15 centimètres d'écart. Maintenant on est kif-kif. J'ai réussi à performer dans les jeunes catégories. On a fait 1 et 2 en Coupe du Monde, je suis Champion de France Espoirs en cross etc. Mais maintenant en Élite, pour rivaliser il ne faut faire que ça.

Te sens-tu mieux comme ça ?
J'ai pris du plaisir, je fais aussi du vélo pour ça. Si je ne me fais pas plaisir à l'entrainement, je ne réussirai pas en course. Et je pense que le psychologique est délaissé dans le sport de haut niveau, alors que c'est très important d'être bien. On a beau avoir le physique d'un monstre, si le psychologique ne suit pas on ne pourra pas appuyer et on n'aura pas le résultat.

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