Valentine Fortin : « Tout le monde a sa chance »

Crédit photo DirectVelo

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Il y a un réservoir qui n'est pas loin de déborder en ce moment, c'est celui de l'endurance de l'équipe de France sur piste. Samuel Monnerais, l'entraîneur national, a l'embarras du choix pour composer son équipe d'Américaine. Après Marion Borras au Championnat d'Europe, c'est cette fois-ci Valentine Fortin qui fera la paire avec Clara Copponi, cette semaine à Saint-Quentin-en-Yvelines. "Ma première Américaine, c'était en Coupe des Nations à Glasgow, après la fracture de la clavicule de Clara. On gagne avec Marion, c'est pour ça que les coaches me laissent ma chance aujourd'hui pour voir ce que ça donne avec Clara", indique la Toulousaine à DirectVelo. Mais le résultat de ce Championnat du Monde ne présagera en rien de la composition de la paire de Paris 2024. "On est à deux ans des Jeux, ça va tourner. Si on fait de très bons résultats cette année à la Madison, ça ne veut pas dire qu'on sera aux JO dans deux ans. Il y a encore énormément de temps. Tout le monde a sa chance", tempère la représentante de Cofidis.

Avec Clara Copponi et Valentine Fortin, la paire française comptera deux flèches du sprint en endurance. "C'est un atout d'avoir deux filles avec une pointe de vitesse. Il y a des équipes qui ne sont pas orientées vers le sprint, nous c'est notre carte maîtresse. Avec Marion, ça s'était déjà fait sur les sprints à Glasgow. Mais on n'est pas contre l'idée de doubler, si ça double, on ira. Les Danoises sont un cran en dessous sur les sprints donc elles tenteront de sortir. Mais je ne sais pas qui il y aura dans les autres équipes". Preuve de sa condition avant le Championnat du Monde, Valentine Fortin a gagné l'Américaine UCI des 3 Jours d'Aigle avec Marion Borras, elle aussi très en forme en Suisse, après avoir gagné l'élimination.

« UN CAP DE PASSÉ » 

La Championne d'Europe de l'élimination 2021 va monter en piste pour la première fois de ce Championnat du Monde ce mercredi pour la poursuite par équipes. À Munich, elle a remporté avec ses camarades la médaille de bronze européenne. Comme les hommes, elles ont tenté la tactique du relais unique. "On le travaille depuis longtemps, déjà aux JO avec des relais longs. Les braquets évoluent, c'est plus confortable de faire de longs relais, et on s'écrase moins, explique-t-elle. Mais nous sommes moins sur un schéma avec un seul relais comme les garçons qui ont Quentin (Lafargue) mais on reste sur cinq relais".

La 4e du Grand Prix de Fourmies termine mieux l'été qu'elle ne l'avait commencé. "J'ai eu pas mal de difficultés avec le covid en juin, ma préparation pour le Championnat d'Europe a été tronquée mais le Tour de France m'a remise sur les rails. Je n'étais pas du tout prévue mais nous avions des blessées chez Cofidis. L'objectif était de le finir mais j'ai vu un cap de passé". Valentine Fortin espère faire fructifier cet acquis. "J'espère que l'an prochain je serai mieux sur les Classiques comme Gand-Wevelgem, le Het Nieuwsblad, des Top 20 ça serait génial". Mais elle voit plus loin que début 2023. "L'objectif reste les JO de Paris, c'est un double projet avec Cofidis et la fédé, c'est super que les deux arrivent à bien s'entendre".

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